2013-12-03, 01:27 PM
On avait chatté au sujet du dernier acte de mon aventure, et je t'avais décrit l'environnement afin de te donner quelques idées. Voila mes notes, au cas où ça t'intéresse pour ta propre aventure. Ce sont des images, des situations qui me plaisaient et que j'aurais développé en fonction des actions de vos personnages.
Scène 1 : Bergers de comètes
Guidé par une balise hyperondes, le vaisseau des PJs sort du Triche-Lumière dans le nuage d’Oort du système de Pleione. Il s’agit d’une étoile géante de type A5III, autour de laquelle orbitent six planètes, toutes des cryo-gazeuses de type neptunien. Le signal hypercom les guide vers une comète de plusieurs kilomètres de long, près de laquelle flotte un Candel baptisé Syrinx, toutes baies de soutes ouvertes sur le vide. A la surface de la comète, une multitude de formecs travaillent à y accrocher des structures artificielles : d’un côté, des statoréacteurs quantiques, et de l’autre des émetteurs d’écrans avec leurs génératrices AM. Il semblerait que les occupants du Candel aient l’intention de déplacer la comète, probablement vers l’intérieur du système, les écrans servant à prévenir la vaporisation et le dégazage de la surface.
Le Syrinx informe les PJs que les formecs en ont encore pour une heure, après quoi il les amènera à Brillante Obscurité. Impossible de dialoguer car la communication est aussitôt coupée. Aucun opérateur vivant aux commandes des formecs : ils reçoivent leurs instructions du navire par salves télémétriques. Au bout du délai indiqué, les formecs convergent vers le point de la surface à l’aplomb du Candel, et « descendent » vers le petit vaisseau. Lorsque ses soutes sont refermées, le Syrinx s’éloigne de la comète, et bientôt les PJs peuvent observer les longues traînées de flammes quantiques se former dans les tuyères. Le trisonar confirme que l’orbite de la comète s’infléchit pour la rapprocher de la primaire du système. Le Syrinx indique aux PJs qu’il va passer incessament dans le TL.
Le vol hyperluminique ne dure que quelques dizaines de secondes. Un choc attend les PJs lorsque leur vaisseau émerge en Espace normal derrière le Syrinx à proximité de Pleione I. Ils se trouvent à quelques centaines de kilomètres d’une autre comète en orbite autour de la géante, mais celle-ci est en train de subir une transformation radicale. Six « troncs » ont poussé depuis le coeur du patatoïde gelé jusqu’à une hauteur de cinquante kilomètres, et un système de branches garnies de feuilles géantes s’étend à partir de leurs cimes, formant une sorte de dentelle végétale. Il semble clair que la canopée a entrepris de recouvrir tout le noyau cométaire. Suivant leur guide, le vaisseau des PJs dépasse l’arbre en formation, et se rapproche d’un véritable anneau forestier orbitant autour de la géante gazeuse. Des dizaines de boules vertes complètement formées, de 30 à 100 kms de diamètre, se suivent en une lente ronde dans le vide. Le Syrinx se dirige vers l’un des plus gros (75 kms de diamètre), les PJs peuvent voir les feuilles s’écarter sous l’action d’un champ de force tubulaire. Leur navire pénètre dans l’arbre et vient se poser sur une plate-forme accrochée dans une branche principale de la canopée comme une cabane d’enfant dans un arbre.
Les PJs et les inspecteurs alliés peuvent débarquer sans combinaisons, la branche est creuse et atmosphérisée. La gravité est faible. Ils sont accueillis par une délégation de quatre Extros. Tous sont grands (1m90 à 2m10) et de morphologie très svelte. Leur peau est d’une teinte caramel, leurs genoux sont articulés de sorte que leurs jambes peuvent aussi se plier vers l’avant, ils portent tous des sandales permettant de voir que leurs pieds sont préhensiles (altération génétique ou membre bionique ?), et l’un d’eux arbore même ce qui ressemble à un appendice caudal. Ils se présentent sous les noms de Librom Andil, Librom Ilia, Librom Vanz et Menezec Ahmir (l’extro à queue), et leur souhaitent la bienvenue sur Verfébro, leur Dysophyte (ou Arbre de Dyson). Ils leurs proposent de les accompagner à leurs nacelles d’habitation.
La plate-forme entretient une pesanteur artificielle de un demi-g, mais dans le reste de l’arbre, les PJs vont devoir évoluer en microgravité. A ceux qui ne maîtrisent pas les techniques zéro g, les Extros fournissent des sortes de harnais de vol. Le quartier résidentiel se trouve à plusieurs kilomètres et les PJs doivent emprunter le système de transport permettant de se déplacer dans la canopée : une tige végétale pressurisée, translucide, dans laquelle circule un flux d’air pulsé qui propulse l’utilisateur à environ 50 km/h. Les nacelles d’habitation qui leur sont attribuées semblent végétales, mais ce sont pourtant des merveilles de technologie : ovoïdes d’aspect végétal, de la taille d’une grande cabine d’astronef, elles disposent de tous les équipements typiques d’un confort de type 4. Elles sont dotées d’un système de gravité artificielle qui peut être désactivé pour les laisser en impesanteur. Comme une coque d’astronef, l’opacité de leurs parois intérieures et extérieures est réglable, de l’obscurité complète à une pénombre dorée ou à la transparence complète. Attention à l’acrophobie dans ce dernier cas : Le secteur résidentiel est accroché dans les branches basses de Verfébro, offrant une vue plongeante sur 25 kms de tronc et le noyau cométaire central dans lequel s’enfonce son système racinaire complexe.
Leurs hôtes extros laissent les PJs et les Alliés se reposer quelques heures et les invitent à dîner dans un restaurant du nom de la Cime de l’Arbre.
Scène 2 : Dîner à la Cime
Pour se rendre à la Cime de l’Arbre, les PJs peuvent emprunter de nouveau les tiges de transit (un trajet de quelques minutes), ou bien se déplacer dans les branches en microgravité (un trajet de trois quarts d’heure) ce qui leur permet de comprendre la raison pour laquelle les extros modifient leurs jambes et leurs pieds. Des émetteurs de champs de force invisibles permettent de pressuriser les branches du Dysophyte. Les ramures de Verfébro fourmillent ainsi de vie : des créatures arboricoles venues de plusieurs planètes différentes, y compris des primates issus de mondes humains, des insectes géants comme des lucioles et des libellules, des altross et d’autres grands oiseaux. Et d’innombrables extros qui les saluent lorsqu’ils les croisent. Les feuilles ont la taille d’une voile de catamaran marinae, et sont en majorité vertes, mais certaines ont des teintes rouges ou mordorée. Des efflorescences aussi grandes que leur vaisseau et semblables à des orchidées déploient des corolles aux formes arachnéennes et dégagent un parfum délicat.
Le restaurant est un ensemble de plates-formes de bois et de plastacier s’étendant sur plusieurs hectares au sommet de la canopée de Verfébro. La plate-forme où est dressée la table du dîner bénéficie d’une gravité artificielle de 0,35g et le panorama mettra encore à mal la stabilité psychique des PJs souffrant d’acrophobie : Juchés sur un dôme végétal s’incurvant vers le « bas », le firmament noir piqueté d’étoiles en guise de ciel, ils ont une vue imprenable sur le reste de l’anneau forestier avec Pleione I à l’arrière-plan. Un solastre de 40 kms de diamètre dérive non loin, reflètant et amplifiant la lumière de la primaire du système située à plus de 3 UA sur un groupe d’une douzaine de Dysophytes dont Verfébro.
Aux quatre extros qui ont accueillis les PJs, se sont joints Wryxzzz, un panzanopède, ainsi que deux autres individus humains, mais d’un type beaucoup plus étranger. Hauts de 2,30m, leurs membres sont encore plus minces que ceux de leurs semblables, presque grêles, leur cage thoracique est surdéveloppée, et ils semblent avoir une bosse dans le dos. Leur aspect général est celui de deux humanoïdes, mâle et femelle, mais leur peau glabre est aussi lisse et épaisse que celle d’un cétacé, et leurs yeux très larges les font ressembler à des lémuriens. Ils portent des exosquelettes discrets. Ils sont présentés aux PJs sous les noms de Marjab Cerel et Marjab Fallom. Ils appartiennent à un groupe ethnique qui se fait appeler Nautes de l'Océan d'Ebène. Ils proposent aux aventuriers de venir visiter leur propre Arbre, Brocéliande, qui se déplace sur une orbite proche et sera en conjonction inférieure avec Verfébro le lendemain. Ils leur indiquent qu’ils viendront les chercher au débarcadère dans la matinée.
Autres noms de Dysophytes : Ceiba, Esterel, Hercynie, Hevea, Senart, Sequoïa, Sherwood (des noms de forêts anciennes de la Terre ou mythiques, ou des noms d'arbres particulier)
Scène 3 : Brocéliande
Le lendemain, les PJs sont au rendez-vous sur la plate-forme où repose leur navire, s’attendant sans doute à voir arriver une navette transorbitale ou un petit Tracevide. Ils se trompent, bien sûr. Les deux extros peaux-épaisses qu’ils ont rencontré la veille viennent les chercher en chevauchant un Corioliss : une sorte de raie manta à quatre ailes, qui ressemble vaguement aux planêles que les PJs ont pu voir quelques jours plus tôt sur Ophius, mais d’une taille beaucoup plus grande : celle-ci a une taille similaire à celle de leur navire et se stabilise à quelques mètres de la plate-forme. Les PJs grimpent sur le dos de l’animal qui s’éloigne lentement, franchit la canopée par le tube à champ de forces, et plonge dans le puits de gravité vers l’orbite de Brocéliande. Très concentré, Marjab Cerel semble contrôler télépathiquement la créature, mais Marjab Fallom leur indique qu’en fait, il utilise son émetteur radio (implant cybernétique ? modification biologique ?) pour communiquer avec le Corioliss. Elle les informe également que celui qu’ils chevauchent actuellement est un jeune, un Petit Hunier, et que certains specimens peuvent être dix fois plus grands. Pour se déplacer, la créature utilise à la fois la gravité et une voile solaire à plasma générée par ses « ailes ».
Trente minutes plus tard, le Corioliss dépose les PJs et les deux peaux-épaisses sur l’Arbre de Dyson appelé Brocéliande. Celui-ci fait une quarantaine de kilomètres de diamètre. Il y a quelques secteurs résidentiels dans la canopée, mais il abrite surtout plusieurs centres de production industrielle, dont une usine à antimatière.
Scène 4 : Attaque
Au cours de la visite de Brocéliande, les deux peaux-épaisses reçoivent des signaux d’alerte : une flotte de plus de trente vaisseaux pirates est sortie soudainement du Triche-Lumière et attaque la forêt orbitale aux armes lourdes : canons cinétiques, lasers d’artillerie, canons à fusion. Marjab Cerel et Marjab Fallom demandent aux PJs de les suivre pour aider à la contre-attaque. Ils rejoignent un groupe d’extros sur le débarcadère. Là, chaque peau-épaisse prend le bras d’un PJ et se lance dans le vide en direction d’un tube de sortie. Parvenus dans le vide spatial, ils ouvrent le dos de leurs tuniques où se trouvent leurs « bosses » et déploient d’immenses ailes membraneuses, très fines et sombres, de quinze mètres sur deux chacune. Ils plongent vers la géante gazeuse au loin, et forment une voile solaire à plasma semblable à celle du Corioliss « chevauché » plus tôt dans la journée.
Plusieurs Arbres de Dyson sont la proie des flammes. Les Nautes informent les PJs qu’ils sont en train de les ramener vers Verfébro qui est sous le feu de plusieurs vaisseaux pirates. D’autres pirates concentrent leurs attaques sur les plus grands sollastres dont les corps immenses sont composés en majorité d’or. Lorsque les PJs parviennent au Dysophyte, ils constatent en effet qu’une demi-douzaine de navires largue des mercenaires qui plongent vers la canopée.
Sur la plate-forme d’amarrage de leur vaisseau, les PJs vont devoir combattre un groupe de pirates lourdement armés. Les inspecteurs alliés se trouvent déjà à leur bord et sont défendus par une escouade d’extros quatre-mains. Les PJs doivent prendre leurs ennemis à revers et se frayer un chemin jusqu’à leur astronef. Si ce dernier est doté d’un armement sol, il sera possible de l’utiliser pour neutraliser les assaillants, éventuellement en le commandant à distance.
Lorsqu’ils peuvent enfin quitter Verfébro, les PJs reçoivent pour instruction de rejoindre un Dysophyte baptisé Fangorn. L’arbre en question est beaucoup plus petit que tous les autres, à peine vingt kilomètres de diamètre. Sa couverture végétale miroite, apparemment protégée par de puissants champs de force. En outre, le dôme d’une énorme sphère métallique émerge de la verdure. L’explication ne tarde pas à venir : une traînée obscure s’allonge sur deux cent kilomètres de long lorsque le Fangorn met en route son propulseur Lehouine. Tous les vaisseaux pirates sur la trajectoire de la veuve se désintègrent et plusieurs autres explosent tandis que d’innombrables batteries de fleurs de la mort font feu. Les vaisseaux qui survivent s’enfuient mais deux douzaines de Classe I rapides et puissamment armés jaillissent de la canopée du Fangorn et se lancent à leur poursuite. Les PJs pourront même assister à la destruction d’un navire mercenaire par un Corioliss Grand Hunier d’un kilomètre et demi de long, propulsé à pleine vitesse par la traînée de plasma de sa voile solaire.
Lorsqu’ils passent à l’intérieur du Vaisseau-Arbre, les PJs constatent que sa structure interne est quasiment identique aux autres : un petit noyau cométaire rocheux de moins de dix kilomètres, six troncs radiaux dont un est prolongé par la sphère Lehouine, des branches entrecroisées formant une canopée peu épaisse… Et des dizaines de plate-formes d’amarrage sur lesquelles reposent autant de vaisseaux Varlet de toutes classes. Les PJs se posent sur une plate-forme et sont invités à se présenter sur la passerelle du Fangorn. Un logimec les guide jusqu’au saint des saints du Vaisseau-Arbre extro qui passe dans le Triche-Lumière lorsqu’ils y parviennent.
Ensuite serait venue l'explication :
Scène 1 : Bergers de comètes
Guidé par une balise hyperondes, le vaisseau des PJs sort du Triche-Lumière dans le nuage d’Oort du système de Pleione. Il s’agit d’une étoile géante de type A5III, autour de laquelle orbitent six planètes, toutes des cryo-gazeuses de type neptunien. Le signal hypercom les guide vers une comète de plusieurs kilomètres de long, près de laquelle flotte un Candel baptisé Syrinx, toutes baies de soutes ouvertes sur le vide. A la surface de la comète, une multitude de formecs travaillent à y accrocher des structures artificielles : d’un côté, des statoréacteurs quantiques, et de l’autre des émetteurs d’écrans avec leurs génératrices AM. Il semblerait que les occupants du Candel aient l’intention de déplacer la comète, probablement vers l’intérieur du système, les écrans servant à prévenir la vaporisation et le dégazage de la surface.
Le Syrinx informe les PJs que les formecs en ont encore pour une heure, après quoi il les amènera à Brillante Obscurité. Impossible de dialoguer car la communication est aussitôt coupée. Aucun opérateur vivant aux commandes des formecs : ils reçoivent leurs instructions du navire par salves télémétriques. Au bout du délai indiqué, les formecs convergent vers le point de la surface à l’aplomb du Candel, et « descendent » vers le petit vaisseau. Lorsque ses soutes sont refermées, le Syrinx s’éloigne de la comète, et bientôt les PJs peuvent observer les longues traînées de flammes quantiques se former dans les tuyères. Le trisonar confirme que l’orbite de la comète s’infléchit pour la rapprocher de la primaire du système. Le Syrinx indique aux PJs qu’il va passer incessament dans le TL.
Le vol hyperluminique ne dure que quelques dizaines de secondes. Un choc attend les PJs lorsque leur vaisseau émerge en Espace normal derrière le Syrinx à proximité de Pleione I. Ils se trouvent à quelques centaines de kilomètres d’une autre comète en orbite autour de la géante, mais celle-ci est en train de subir une transformation radicale. Six « troncs » ont poussé depuis le coeur du patatoïde gelé jusqu’à une hauteur de cinquante kilomètres, et un système de branches garnies de feuilles géantes s’étend à partir de leurs cimes, formant une sorte de dentelle végétale. Il semble clair que la canopée a entrepris de recouvrir tout le noyau cométaire. Suivant leur guide, le vaisseau des PJs dépasse l’arbre en formation, et se rapproche d’un véritable anneau forestier orbitant autour de la géante gazeuse. Des dizaines de boules vertes complètement formées, de 30 à 100 kms de diamètre, se suivent en une lente ronde dans le vide. Le Syrinx se dirige vers l’un des plus gros (75 kms de diamètre), les PJs peuvent voir les feuilles s’écarter sous l’action d’un champ de force tubulaire. Leur navire pénètre dans l’arbre et vient se poser sur une plate-forme accrochée dans une branche principale de la canopée comme une cabane d’enfant dans un arbre.
Les PJs et les inspecteurs alliés peuvent débarquer sans combinaisons, la branche est creuse et atmosphérisée. La gravité est faible. Ils sont accueillis par une délégation de quatre Extros. Tous sont grands (1m90 à 2m10) et de morphologie très svelte. Leur peau est d’une teinte caramel, leurs genoux sont articulés de sorte que leurs jambes peuvent aussi se plier vers l’avant, ils portent tous des sandales permettant de voir que leurs pieds sont préhensiles (altération génétique ou membre bionique ?), et l’un d’eux arbore même ce qui ressemble à un appendice caudal. Ils se présentent sous les noms de Librom Andil, Librom Ilia, Librom Vanz et Menezec Ahmir (l’extro à queue), et leur souhaitent la bienvenue sur Verfébro, leur Dysophyte (ou Arbre de Dyson). Ils leurs proposent de les accompagner à leurs nacelles d’habitation.
La plate-forme entretient une pesanteur artificielle de un demi-g, mais dans le reste de l’arbre, les PJs vont devoir évoluer en microgravité. A ceux qui ne maîtrisent pas les techniques zéro g, les Extros fournissent des sortes de harnais de vol. Le quartier résidentiel se trouve à plusieurs kilomètres et les PJs doivent emprunter le système de transport permettant de se déplacer dans la canopée : une tige végétale pressurisée, translucide, dans laquelle circule un flux d’air pulsé qui propulse l’utilisateur à environ 50 km/h. Les nacelles d’habitation qui leur sont attribuées semblent végétales, mais ce sont pourtant des merveilles de technologie : ovoïdes d’aspect végétal, de la taille d’une grande cabine d’astronef, elles disposent de tous les équipements typiques d’un confort de type 4. Elles sont dotées d’un système de gravité artificielle qui peut être désactivé pour les laisser en impesanteur. Comme une coque d’astronef, l’opacité de leurs parois intérieures et extérieures est réglable, de l’obscurité complète à une pénombre dorée ou à la transparence complète. Attention à l’acrophobie dans ce dernier cas : Le secteur résidentiel est accroché dans les branches basses de Verfébro, offrant une vue plongeante sur 25 kms de tronc et le noyau cométaire central dans lequel s’enfonce son système racinaire complexe.
Leurs hôtes extros laissent les PJs et les Alliés se reposer quelques heures et les invitent à dîner dans un restaurant du nom de la Cime de l’Arbre.
Scène 2 : Dîner à la Cime
Pour se rendre à la Cime de l’Arbre, les PJs peuvent emprunter de nouveau les tiges de transit (un trajet de quelques minutes), ou bien se déplacer dans les branches en microgravité (un trajet de trois quarts d’heure) ce qui leur permet de comprendre la raison pour laquelle les extros modifient leurs jambes et leurs pieds. Des émetteurs de champs de force invisibles permettent de pressuriser les branches du Dysophyte. Les ramures de Verfébro fourmillent ainsi de vie : des créatures arboricoles venues de plusieurs planètes différentes, y compris des primates issus de mondes humains, des insectes géants comme des lucioles et des libellules, des altross et d’autres grands oiseaux. Et d’innombrables extros qui les saluent lorsqu’ils les croisent. Les feuilles ont la taille d’une voile de catamaran marinae, et sont en majorité vertes, mais certaines ont des teintes rouges ou mordorée. Des efflorescences aussi grandes que leur vaisseau et semblables à des orchidées déploient des corolles aux formes arachnéennes et dégagent un parfum délicat.
Le restaurant est un ensemble de plates-formes de bois et de plastacier s’étendant sur plusieurs hectares au sommet de la canopée de Verfébro. La plate-forme où est dressée la table du dîner bénéficie d’une gravité artificielle de 0,35g et le panorama mettra encore à mal la stabilité psychique des PJs souffrant d’acrophobie : Juchés sur un dôme végétal s’incurvant vers le « bas », le firmament noir piqueté d’étoiles en guise de ciel, ils ont une vue imprenable sur le reste de l’anneau forestier avec Pleione I à l’arrière-plan. Un solastre de 40 kms de diamètre dérive non loin, reflètant et amplifiant la lumière de la primaire du système située à plus de 3 UA sur un groupe d’une douzaine de Dysophytes dont Verfébro.
Aux quatre extros qui ont accueillis les PJs, se sont joints Wryxzzz, un panzanopède, ainsi que deux autres individus humains, mais d’un type beaucoup plus étranger. Hauts de 2,30m, leurs membres sont encore plus minces que ceux de leurs semblables, presque grêles, leur cage thoracique est surdéveloppée, et ils semblent avoir une bosse dans le dos. Leur aspect général est celui de deux humanoïdes, mâle et femelle, mais leur peau glabre est aussi lisse et épaisse que celle d’un cétacé, et leurs yeux très larges les font ressembler à des lémuriens. Ils portent des exosquelettes discrets. Ils sont présentés aux PJs sous les noms de Marjab Cerel et Marjab Fallom. Ils appartiennent à un groupe ethnique qui se fait appeler Nautes de l'Océan d'Ebène. Ils proposent aux aventuriers de venir visiter leur propre Arbre, Brocéliande, qui se déplace sur une orbite proche et sera en conjonction inférieure avec Verfébro le lendemain. Ils leur indiquent qu’ils viendront les chercher au débarcadère dans la matinée.
Autres noms de Dysophytes : Ceiba, Esterel, Hercynie, Hevea, Senart, Sequoïa, Sherwood (des noms de forêts anciennes de la Terre ou mythiques, ou des noms d'arbres particulier)
Scène 3 : Brocéliande
Le lendemain, les PJs sont au rendez-vous sur la plate-forme où repose leur navire, s’attendant sans doute à voir arriver une navette transorbitale ou un petit Tracevide. Ils se trompent, bien sûr. Les deux extros peaux-épaisses qu’ils ont rencontré la veille viennent les chercher en chevauchant un Corioliss : une sorte de raie manta à quatre ailes, qui ressemble vaguement aux planêles que les PJs ont pu voir quelques jours plus tôt sur Ophius, mais d’une taille beaucoup plus grande : celle-ci a une taille similaire à celle de leur navire et se stabilise à quelques mètres de la plate-forme. Les PJs grimpent sur le dos de l’animal qui s’éloigne lentement, franchit la canopée par le tube à champ de forces, et plonge dans le puits de gravité vers l’orbite de Brocéliande. Très concentré, Marjab Cerel semble contrôler télépathiquement la créature, mais Marjab Fallom leur indique qu’en fait, il utilise son émetteur radio (implant cybernétique ? modification biologique ?) pour communiquer avec le Corioliss. Elle les informe également que celui qu’ils chevauchent actuellement est un jeune, un Petit Hunier, et que certains specimens peuvent être dix fois plus grands. Pour se déplacer, la créature utilise à la fois la gravité et une voile solaire à plasma générée par ses « ailes ».
Trente minutes plus tard, le Corioliss dépose les PJs et les deux peaux-épaisses sur l’Arbre de Dyson appelé Brocéliande. Celui-ci fait une quarantaine de kilomètres de diamètre. Il y a quelques secteurs résidentiels dans la canopée, mais il abrite surtout plusieurs centres de production industrielle, dont une usine à antimatière.
Scène 4 : Attaque
Au cours de la visite de Brocéliande, les deux peaux-épaisses reçoivent des signaux d’alerte : une flotte de plus de trente vaisseaux pirates est sortie soudainement du Triche-Lumière et attaque la forêt orbitale aux armes lourdes : canons cinétiques, lasers d’artillerie, canons à fusion. Marjab Cerel et Marjab Fallom demandent aux PJs de les suivre pour aider à la contre-attaque. Ils rejoignent un groupe d’extros sur le débarcadère. Là, chaque peau-épaisse prend le bras d’un PJ et se lance dans le vide en direction d’un tube de sortie. Parvenus dans le vide spatial, ils ouvrent le dos de leurs tuniques où se trouvent leurs « bosses » et déploient d’immenses ailes membraneuses, très fines et sombres, de quinze mètres sur deux chacune. Ils plongent vers la géante gazeuse au loin, et forment une voile solaire à plasma semblable à celle du Corioliss « chevauché » plus tôt dans la journée.
Plusieurs Arbres de Dyson sont la proie des flammes. Les Nautes informent les PJs qu’ils sont en train de les ramener vers Verfébro qui est sous le feu de plusieurs vaisseaux pirates. D’autres pirates concentrent leurs attaques sur les plus grands sollastres dont les corps immenses sont composés en majorité d’or. Lorsque les PJs parviennent au Dysophyte, ils constatent en effet qu’une demi-douzaine de navires largue des mercenaires qui plongent vers la canopée.
Sur la plate-forme d’amarrage de leur vaisseau, les PJs vont devoir combattre un groupe de pirates lourdement armés. Les inspecteurs alliés se trouvent déjà à leur bord et sont défendus par une escouade d’extros quatre-mains. Les PJs doivent prendre leurs ennemis à revers et se frayer un chemin jusqu’à leur astronef. Si ce dernier est doté d’un armement sol, il sera possible de l’utiliser pour neutraliser les assaillants, éventuellement en le commandant à distance.
Lorsqu’ils peuvent enfin quitter Verfébro, les PJs reçoivent pour instruction de rejoindre un Dysophyte baptisé Fangorn. L’arbre en question est beaucoup plus petit que tous les autres, à peine vingt kilomètres de diamètre. Sa couverture végétale miroite, apparemment protégée par de puissants champs de force. En outre, le dôme d’une énorme sphère métallique émerge de la verdure. L’explication ne tarde pas à venir : une traînée obscure s’allonge sur deux cent kilomètres de long lorsque le Fangorn met en route son propulseur Lehouine. Tous les vaisseaux pirates sur la trajectoire de la veuve se désintègrent et plusieurs autres explosent tandis que d’innombrables batteries de fleurs de la mort font feu. Les vaisseaux qui survivent s’enfuient mais deux douzaines de Classe I rapides et puissamment armés jaillissent de la canopée du Fangorn et se lancent à leur poursuite. Les PJs pourront même assister à la destruction d’un navire mercenaire par un Corioliss Grand Hunier d’un kilomètre et demi de long, propulsé à pleine vitesse par la traînée de plasma de sa voile solaire.
Lorsqu’ils passent à l’intérieur du Vaisseau-Arbre, les PJs constatent que sa structure interne est quasiment identique aux autres : un petit noyau cométaire rocheux de moins de dix kilomètres, six troncs radiaux dont un est prolongé par la sphère Lehouine, des branches entrecroisées formant une canopée peu épaisse… Et des dizaines de plate-formes d’amarrage sur lesquelles reposent autant de vaisseaux Varlet de toutes classes. Les PJs se posent sur une plate-forme et sont invités à se présenter sur la passerelle du Fangorn. Un logimec les guide jusqu’au saint des saints du Vaisseau-Arbre extro qui passe dans le Triche-Lumière lorsqu’ils y parviennent.
Ensuite serait venue l'explication :
- Un groupe de personnes riches et influentes de l'A12S avec une ligne politique conservatrice et pro-impériale est opposée aux Programmes Extros et Bioroïdes.
- Jarid Moray est au contraire un progressiste qui veut accélérer ces programmes
- La Sûreté de l'Alliance a fait appel à Lucifer Transports pour que les réfractaires sortent du bois
- L'attaque de pirates qui vous a fait aborder la balise gigacom était commanditée par cette faction (les pirates ne savaient pas que vous voliez à vide) pour vous ralentir voire neutraliser. La trame parallèle du Cortez d'Algol et des chenaux de transduction aspatiale laissé par les Vangks est sans rapport, une simple coincidence pour vous faire faire de l'exploration et de l'archéologie...
- L'incident avec les punaises du vide sur Arago était dû à un sabotage
- Rien de particulier sur Ophius-Rauxel, c'était plus pour la visite d'un environnement étrange et d'une civilisation qui s'y est adaptée... Encore que les scientifiques du relais orbital étudie les créatures qui en peuplent l'atmosphère en vue de l'adaptation biologique de l'humain aux conditions d'une géante gazeuse !
- Encore un environnement étrange pour le dernier acte, avec une grosse scène d'action finale
"Veille qui veut vivre" (devise des officiers artilleurs de la Guilde Navyborg)