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Re: Estébois - MdJ - 2011-04-19

// Enchainons, Khrys et Khaadaric donneront leur équipement plus tard.

Quelques heures plus tard l'Espérance largua les amarres. Stimulés par des paniers d'appâts odoriférants, les vers avec force contractions firent pivoter la barge à font plat, l’orientant en amont et ils commercèrent leur lente remontée du fleuve.

Ils passèrent rapidement le coude où s’était déroulé la veille le combat maritime. Il n’y avait plus aucune trace, les débris avaient été emportés et nulle silhouette manchote ne les observait depuis la berge.

Le jour naissant éclairait les berges qui défilaient, les peuplant d’ombres, de colonnes de lumières dans la brume qui s’accrochait à l’eau marronnasse. La sylve était traversée de mouvement, de cris, de chants d’une faune qui bien que timide n’en était pas moins omniprésente. Des envolées d’oiseaux colorés marquaient leur passage au plus prés des rives quand il fallait éviter un banc de sable, des mouvements discrets derrière les troncs ou entre les branches laissaient à penser qu’il y avait là des animaux de taille respectable.

Les premières heures ils croisèrent quelques navires. Des barges à moteurs, des péniches, mais aussi des navires à fort tirant d’eau à voile, qui après une brève escale à Paraji continueraient leur périple vers les autres cités de la mer intérieure.

Ils obliquèrent ensuite, prenant un bras secondaire du fleuve, remontant toujours plus loin au cœur des ténèbres.

Les parois de la jungle se refermèrent sur eux, murailles enserrant plus étroitement encore leur esquif qui naviguait maintenant dans une étroite voie aux eaux calmes. La rumeur de la futaie se fit plus présente, appels réponses, cris, chants, bruissements … et l’air portait à leurs narines des odeurs nouvelles : des parfums, des senteurs riches capiteuses avec en omniprésence une pointe de pourriture, de corruption boisée.

La journée s’écoulait lentement. On leur servit le midi un brouet roboratif à base de poisson, d’une galette de pain frais le tout arrosé de bière qu’on tira pour l’occasion de tonnelet. On leur avait installé une table sur le pont à l’abri d’une toile cirée qui s’avéra fort utile quand en plein milieu de celui-ci un orage bref mais violent éclata, noyant totalement le paysage, les obligeant à mouiller pendant quelques dizaines de minutes.

Le crépuscule naissait quand les vermiers retirèrent leurs appâts, sautant à l’eau pour débarasser de leurs rênes les longs animaux épuisés qu’ils entreprirent de soigner à l’aide de brosses et d’onguents.

Sous un ciel où les premières étoiles faisaient leur apparition dans une trouée nuageuse, l’on entendait au loin le grondement continu d’une cascade que l’on devinait majestueuse faute de pouvoir la voir.

Le père du capitaine leur désigna une direction perpendiculaire au lit du cours d’eau : la vallée de Koom est dans cette direction et ce que l’on entend c’est le gouffre des amants dans lequel se jette la cascade du voile.

Je vous conseille d’attendre le jour : la nuit ces rives sont …
Il secoua la tête. Je vous conseille d’attendre demain. Ce sera plus sur.


Re: Estébois - Gurvan - 2011-04-19

MdJ Wrote:Ils passèrent rapidement le coude où s’était déroulé la veille le combat maritime. Il n’y avait plus aucune trace, les débris avaient été emportés et nulle silhouette manchote ne les observait depuis la berge.
// :doh: Flûte, notre démiurge à nous n'a pas la mémoire courte...
MdJ Wrote:Je vous conseille d’attendre le jour : la nuit ces rives sont … Il secoua la tête. Je vous conseille d’attendre demain. Ce sera plus sur.
"Nous avons entendu parler d'une espèce de lupoïde... " (froncement de sourcil de Monsieur Grace Père) " ... de loup qui vit dans la vallée de Koom. Et par ici ? Quel genre de créatures trouve-t-on ?"

Monsieur Antillès était certain que le vieux Olim avait des tas d'histoires passionnantes à raconter.


Re: Estébois - MdJ - 2011-04-19

Le loup de Koom ? Il fronça les sourcils. Oui, c’est un animal que l’on trouve ici. Un chasseur nocturne qui chasse en meute.

Il entreprit de lui faire une description de l’animal, une cinquantaine de kilogrammes, des griffes rétractiles, un excellent grimpeur dont les cris aigus, une sorte de plainte modulée, hantait les montagnes. Sa fourrure était couverte de photophores, une symbiose qui lui permettait de se dissimuler dans la forêt des lumières …

La forêt des lumières ? Attendez un peu … Effectivement la nuit tombant la forêt commença à se couvrir de points lumineux, phosphorescents, l’écorce des arbres se couvrait de points lumineux, nimbant les terres marécageuse d’une lueur verdâtre d’outre tombe.

… Il faudra aussi vous méfier des têtes de bois, des animaux mimétiques aux puissantes mâchoires et à la langue protractile qui fixés sur un arbre par un pied adhésif attendent leur proie à l’affut. N’oublions pas les balançoires étrangleuses, un animal au bec corné qui attendent pour les enserrer dans ses tentacules ses victimes, pendue à une branche.


Re: Estébois - Gurvan - 2011-04-20

Gurvan hocha la tête en écoutant les descriptions imagées du vieux Olim.

Les balançoires étrangleuses lui évoquaient un peu le hyar trapéziste, une bestiole vicieuse qui hantait les forêts de Péméric II, l'un des mondes encore en friche où l'avait mené l'expédition d'exploration à laquelle il avait participé pour le compte du Service Cosmodésique de l'A12S.

Il contemplait distraitement les splendeurs déployées par la forêt bioluminescente. Le phénomène était assez fréquent, connu depuis des millénaires et observé dès l'aube de l'expansion interstellaire. Qui ne connaissait pas la légende de Gehec Su-Li, le capitaine long-coureur échoué sur Pardano, son exploration des bosquets-lampions et des célesterres de la planète, et ses amours contrariées avec une belle Va'Ni, des humanoïdes indigènes de deux mètres cinquante, aux traits léonins et à la peau bleue ?


Re: Estébois - Khrys - 2011-04-20

MdJ Wrote:// Enchainons, Khrys et Khaadaric donneront leur équipement plus tard.

Khrys n'abandonna pas son costume chéri. Pour ceux qui ne savaient pas encore celui-ci était de cuir fin, mais doublé d'abestos. Ce qui pourrait etre utile contre des bêtes sauvages.
Il était armé d'une vibrodague dissimulée, et d'une arme hybride "etourach" à la ceinture. (Il en avait vendu des dizaines 8) )

Dans une sacoche, il avait amené quelques provisions (barres nutritionnelles au goût douteux, mais très compacte) qu'il avait produit grâce au distributeur de bord. Il hésita à se charger plus, mais la trousse de soin lui paraissait utile.
Il savait que Gurvan aurait pris quelques gemmes de la réserve du Méphisto pour les troquer au besoin. Le client avait pris de la monnaie locale. Il ne prit qu'une valeur de 50 000 crédits sur lui en petites gemmes, et 500 gr d'or personnel.

Globule pourrait l'accompagner s'il avait les autorisations... il serait utile comme traducteur et observateur.

[le client]
Je comprends que vous ne puissiez vous passer de mes services, il est vrai qu'une connaissance de la psychologie humaine et des mécanismes commerciaux aussi simplistes soient-ils peuvent apporter au groupe une aide appréciable dans une bourgade. Mais je doute que mes compétences en randonnée et en survie dans la nature soit très utile.
Bien, j'espère que nous trouverons de quoi égayer notre périple avec quelque chose à ramener...
Je ne sais pas si sur le marché impérial, les trophées d'animaux de cette planète se vendent bien? Angel
Ou peut-être que notre Tekno saura reconnaitre une particularité géologique, un venin particulier que je pourrais négocier dans les sphères civilisées ? On ne sait jamais... Je vais donc vous suivre...



Re: Estébois - Manchu, le Fu - 2011-04-20

MdJ Wrote:Le père du capitaine leur désigna une direction perpendiculaire au lit du cours d’eau : la vallée de Koom est dans cette direction et ce que l’on entend c’est le gouffre des amants dans lequel se jette la cascade du voile.

Je vous conseille d’attendre le jour : la nuit ces rives sont …
Il secoua la tête. Je vous conseille d’attendre demain. Ce sera plus sur.

"Je propose d'ouvrir la voie, demain matin. Je ne suis plus à une "égratignure" près." dit Manchu en faisant référence à toutes les réparations cybernétiques qui avaient jalonné ses aventures et autres missions militaires aux frontières de l'Empire.
"J'aurais préféré être aux commandes d'un formec pour traverser cette dangereuse forêt mais on se contentera d'une armure énergétique et du paralyseur."
Puis, taquin, regardant le soldat avec un sourire au coin des lèvres, il ajouta : "Khaadaric assurera l'arrière-garde, s'il n'a pas trop peur".


Re: Estébois - Djal Gorda - 2011-04-21

Rêveur, Djal écoutait le récits de Grace Père et les fascinants souvenirs de voyage de Gurvan.
Le cade était pittoresque et l'imagination de Djal en était d'autant plus stimulée...

oO(Mieux qu'un SimSpace)

Bien à l'abri sur l'Espérance, s’étendait derrière lui la forêt des lumières. Elle s'éveillait lentement à la vie nocturne et des cris, des ululement effrayants, résonnaient... Un frisson parcouru le dos de Djal... Cette nuit, comme tant d'autres avant elle, annonçait son lot de prédation et de mort...

Djal vérifia leur position sur une carte holo et mémorisa, une fois de plus, la zone de recherche.
La forêt de Koom n'y paraissait pas si menaçante... La réalité était toute autre.

"Je me propose pour le premier tour de veille... qui d'autre avec moi ?"

Djal saisi une ration de survit qu'il croqua à pleine dent...


Re: Estébois - MdJ - 2011-04-21

La nuit se déroula sans plus d’incident, tout au plus leur sommeil et leurs rêves furent-ils habité par les bruits de la forêt toute proche.

Comme l’avait décrit Djal celle-ci bruissait du jeu éternel de la vie et de la mort, de la survie et de la prédation, du lendemain promis et parfois refusé.

Le jour chassieux se leva enfin et après un solide petit déjeuner une barque les amena au plus prés de la berge.

Au cours d’une discussion la veille au soir ils avaient dut se rendre à l’évidence : la technologie ne viendrait pas à leur aide. Comme ça leur avait répété toute utilisation d’un champ de force, arme, omis cas d’urgence parfaitement justifiée, donnerait lieu à de sévères amendes au retour à l’astroport. L’usage des communicos était toléré ainsi que les moyens de détection passifs et ceux des appareils médicaux.

Ils se glissèrent au sol. Enfin « sol » s’était peu dire quand ils s’enfoncèrent jusqu’à mi-cuisse dans la boue dans laquelle baignait la simili-mangrove. Avec force juron, sotto-voce pour certains, ils commencèrent leur lente progression dans un bruit de succion qui couvrait la rumeur omniprésente de la jungle et le vrombissement des insectes qui n’avaient pas manqué de s’intéresser de prés à eux, sitôt leur présence détectée. Et il y en avait qui piquaient, des saletés d’une couleur verte métallisées aux longues pattes barbelées … Des suceurs de sang.

Monsieur Baser s’essaya à une progression de racine en racine, équilibriste précaire … Au bout de quelques dizaines de mètres il glissa de manière spectaculaire, atterrissant dans une gerbe d’eau fangeuse dans la boue. Visiblement contrarié il continua sur leurs talons, pataugeant avec difficuté.

C’était épuisant. Un pas. S’enfoncer dans la boue, se stabiliser. Retirer l’autre pied et recommencer.

Mais chaque pas les rapprochait d’un terrain plus sec. Ils se guidaient sur le fracas encore lointain de la cascade, la rivière ayant depuis longtemps été dérobée à leurs regards par la masse verte des arbres, des mousses et lianes.

Enfin ils purent faire une pause : le terrain était plus sec, il s’élevait en pente douce. Ils jetèrent un coup d’œil à leur chrono et recherchèrent leur position sur la carte. Ils n’avaient fait que deux kilomètres en quatre heures, mais ils ne devaient plus se trouver très loin de la cascade.

Monsieur Baser avait entreprit de se déshabiller après avoir récupéré dans son cou une sorte de petit ver annelé violet qui se gorgeait de son sang en une lente palpitation répugnante. Il fit bien : il en était couvert. Un rapide examen leur permis de se rendre compte qu’il en était de même pour eux. La trousse médicale leur fournit un répulsif en pommade efficace. Miracle, cela marchait même pour les insectes.

Un peu plus serein ils purent reprendre leur marche … Pour l’instant ils n’avaient vu que des oiseaux, et des sortes de petits lémuriens à six pattes couverts d’écailles qui en bande les suivait dans la frondaison, se jetant de branche en branche.

… Le fracas de la cascade se faisait de plus en plus présent, noyant leur conversation, les obligeant à parler de plus en plus fort.

Ils approchaient …


Re: Estébois - Gurvan - 2011-04-21

Gurvan grinçait des dents (// lui aussi Wink ) et ne déserrait les mâchoires que pour lâcher un juron à voix basse chaque fois qu'il trébuchait sur le sol boueux :

"Bordeldemerdedeputaindebrousse..."

Il profita d'une pause destinée à soulager ses besoins naturels pour envoyer Aragorn en éclaireur en direction de la cascade, protégé par son champ d'occultation. Nul besoin de s'envelopper d'un simulacre holographique pour risquer de se retrouver dans l'estomac d'un des innombrables prédateurs qui hantaient les forêts d'Estébois.

Il réduisit l'image retransmise par son logimec à un timbre poste dans un coin de sa vision virtuelle, lui demandant simplement de le prévenir s'il détectait la signature radar d'une masse métallique correspondant à un orbiteur antigrav.


Re: Estébois - MdJ - 2011-04-21

Le petit logimec fila en avant, la puce implantée par les douaniers enregistrant l’usage de l’antigrav.

Il voletait, évitant avec adresse les colonnes de lumière filtrant de la canopée dans l’air saturé d’humidité. Il s’arrêta un instant, ayant perçu un mouvement brusque non loin. Ses capteurs holographique renvoyèrent bientôt une image assez effrayante : une créature mimétique, accrochée au tronc d’un arbre avaient saisie dans ses mâchoires puissantes couvertes de crocs un animal couvert de fourrure noire de la taille d’un poney et avait entreprit de la broyer avec force craquements sinistres d’os brisés.

Une de ces fameuse « tête de bois » que leur avait décrit le vieux Grace.

Dans le bosquet qu’ils avaient traversé il y en avait d’autres, presque invisibles collées comme elles l’étaient aux troncs. Ils durent faire un long détour pour éviter la zone qu’elles infestaient.

Le soleil avait dépassé le zénith quand ils arrivèrent à la chute du voile. Une haute cascade déversait ses eaux devant eux dans un fracas assourdissant, rendant toute conversation presque impossible, emplissant l’air de vapeur d’eau irisée. Les eaux tumultueuses disparaissaient dans un gouffre, une faille à la profondeur inconnue et noire.

La falaise devant eux, abrupte, traitresse, couverte de végétation mesurait plusieurs centaine de mètres … Il allait falloir la gravir pour trouver un passage vers la vallée de Koom.

Qui ouvrit le passage ?

// Celui qui me dit qu’il s’y colle me fait un jet de 3d6 sec sous la carract secondaire d’adaptation (moyenne arrondie au plus proche de (intelligence + volonté + habileté) /3). Merci.