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Le roncier - Printable Version

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Re: Le roncier - Sémirande - 2010-05-23

[Un voyage bref mais édifiant]
//L'Honorable MdJ m'a demandé de conter l'histoire : je m'y emploierai donc de mon mieux.
Le Méphisto passa dans le Triche-Lumière à l'instant précis où le compte à rebours calé sur l'heure d'autorisation des Panzanopèdes tomba sur "zéro".
Il n'y eut guère de temps pour de longues réflexions, vous vous en doutez bien. Mais une micro pensée traversa l'esprit de la Navyborg :
[In Petto]
"Si je change de métier, il ne faudra pas que je me fasse voyante..."
  • Pour un petit début de tempête : raté.
  • Pour une Cathédrale encore lointaine : raté.
Le Méphisto venait d'entrer dans le Triche Lumière exactement entre les deux flèches d'une Cathédrale qu'un Terrien du XXIème siècle aurait reconnu comme telle. Une superbe construction symétrique, lumineuse, colorée, émettant un bruit de basse continue Quand on pensait qu'elle allait bientôt se fracasser contre une de ses consoeurs, il y avait de quoi éprouver une certaine tristesse.
La tempête, elle, se présentait sous forme de courants d'une substance verte lumineuse d'apparence épaisse mais qui se comportait de façon très fluide. Elle coulait le long de l'édifice, l'entourant, l'enserrant, sans le toucher. Il en émanait un parfum inconnu, subtil et divin.
La vue, l'odeur, les couleurs, même le son : tout cela était plutôt joli. Mais très dangereux.
Le Méphisto plongea dans la tempête et fut brusquement déporté sur un côté. Rien que les gravité artificielle ne pusse compenser, heureusement, mais c'était chaud.
Il y avait un problème. Comment remonter cela. En une fraction d'éternité, mademoiselle Chalmak vit l'endroit où ils devaient sortir. C'était tout près. Mais si loin. Et le tempête, fort heureusement peu agressive pour les sens, était puissante, trop pour leurs moteurs pourtant au top. Le Méphisto allait se faire drosser contre quelque chose, comme un bête navire océanique. C'était fichu...
"Les bords..." C'était le Commandant.
Il avait raison. Le "courant" était nul sur les bords. Se pouvait-il que ?
Mademoiselle Chalmak vit quelque chose qui ressemblait à un orifice béant dans la Cathédrale, et plongea dedans.

Oh, dieux...

Mille fois sanctifiés soyez vous pour créer de telles merveilles !

C'était inouï, à pleurer toutes les larmes de son corps devant tant de beauté et d'harmonie. Connaissez-vous le « In Paradisum » du Requiem de Fauré ? La nef était emplie de quelque chose qui y ressemblait. L'intérieur de la Cathédrale n'était meublé que de lumière : celle de la tempête "dehors", et celle qui en émanait en propre.

O, stopper, rester ici un moment,
Oublier la vie terrestre,
Se gorger de cette beauté...
Et d'un acte tout sauf funeste
Choisir d'y demeurer...

Oui, mais ce genre de lieu, si proche du paradis, n'était pas pour les vivants.

Ce fut un des actes les plus durs de la vie de la Pilote que de ne point altérer sa trajectoire, sa vitesse dans le simple but de faire durer si peu que ce fut ce moment divin. Elle obliqua, évita une perle lumineuse qui sentait le jasmin, repéra une sortie. Elle n'était pas exactement où elle l'aurait espéré, mais cela irait.

Le Méphisto fila vers une des chapelles rayonnantes où le bouillonnement de la tempête était visible par une ouverture en ogive. Le vaisseau lui même émettait un son de soprano. C'était troublant.

Le Transistel sortit par là où le courant vert de la tempête lui-même semblait ne pas oser entrer, de peur de profaner ce lieu. Immédiatement, le Méphisto fut déporté. Mais dans le bon sens cette fois. Mademoiselle Chalmak en remit même une couche en accompagnant le mouvement. Et ce fut le courant de la tempête lui-même qui la mena à son point de vérité.
"Sortie."

Le Méphisto quitta le Triche-Lumière. Il était toujours dans le champ d'astéroïdes, mais la densité en était beaucoup plus faible. Et sa vitesse par rapport au mouvement dit "Brownien" était quasi nulle.

Fin d'alerte collision. Déblocage des cabines. Gardez vos scaphandres.

Mademoiselle Chalmak appela le jeune soldat "Enseigne Detlef, vous pouvez venir m'engueuler, s'il vous plait ?"


Re: Le roncier - Sémirande - 2010-05-23

[Immédiatement]
"Gurvan, tu vois la Durandal ?"


Re: Le roncier - MdJ - 2010-05-23

//Et je me félicite de te l'avoir demandé : bravo. Je suis en extérieur là et je poste ce message depuis l'iPhone. A ce soir.


Re: Le roncier - Gurvan - 2010-05-23

// Je plussoie. Je l'ai lu depuis mon iPhone il y a 45 minutes, j'avais prévu de commencer mon post en rentrant à la maison exactement comme EmDéJi, mais j'ai été pris de vitesse...

Sémirande Wrote:[Immédiatement]
"Gurvan, tu vois la Durandal ?"

Monsieur Antillès activa d'une pensée le bloc de senseurs du trisonar. Scruteurs à longue portée, imageurs spectroscopique, radars, lidars et autres détecteurs divers entrèrent en action tandis que le navyborg lançait les routines de recherche en les paramétrant sur la signature caractéristique d'un vaisseau Varlet de Classe III.

"Je suis en train de scanner la zone..."


Re: Le roncier - MdJ - 2010-05-23

Gurvan Wrote:Monsieur Antillès activa d'une pensée le bloc de senseurs du trisonar. Scruteurs à longue portée, imageurs spectroscopique, radars, lidars et autres détecteurs divers entrèrent en action tandis que le navyborg lançait les routines de recherche en les paramétrant sur la signature caractéristique d'un vaisseau Varlet de Classe III.

"Je suis en train de scanner la zone..."

Gurvan activa l'ensemble des capteurs et détecteurs du méphisto ... il éclaira la zone sur 3 minutes lumière et finit par repérer un objet qui se tenait totalement coi dans une zone un peu dégagée. La masse, la composition correspondait à celle de la Durandal.

Elle était totalement à l'arrêt à un peu plus de 250.000 km, mais la masse d'un gros caillou de 800.000 tonnes la masquait en visuel.

Il se passa immédiatement deux choses : la signature énergétique de ce qu'il pensait être la Durandal augmenta de 2000 % environ, plusieurs faisceau de détections se braquèrent sur leur petit navire ...

Un message tomba en textuel sur la console de com du méphisto, visiblement relayée par la console com de l'enseigne
[PRIORITE - PRIORITE : Mephisto, confirmez votre position]
[PRIORITE - PRIORITE : Enseigne Detlef, entrez immédiatement votre code de sécurité]



Re: Le roncier - MdJ - 2010-05-23

Sémirande Wrote:Mademoiselle Chalmak appela le jeune soldat "Enseigne Detlef, vous pouvez venir m'engueuler, s'il vous plait ?"

Il hurlait littéralement dans le com, saturant la capacité de ce dernier à retransmettre correctement les douces inflexions de sa voix :

ESPECE DE FOLLE SUICIDAIRE, QU'AVEZ VOUS FAIT ? NE BOUGEZ PLUS, RESTEZ EN INERTIE ZERO ET PRIEZ !

Elle entendit, une poignée de seconde plus tard, les bruits d'une course précipité se diriger vers la passerelle et vit l'enseigne Detlev en caleçon fleuri holographique non règlementaire, pieds nus mais combinaison NT6 activée, le visage couvert de crème épilatoire, arme et ceinturon sur l'épaule se jeter sur sa console en répétant à la façon d'un mantra :

Bande de cons, bande de cons, bandes de cons ...

Ses doigts dançaient sur les touches ... il n'avait pas coupé le retour en direction de leur console com et ils purent voir passer quelques informations :
[Code de sécurité : ***************]
[position : 74.910,0421 / 33.605,140 / 04.856,873]
[de Méphisto à Durandal : désactivez le champ de mine du cadran 184 à 196]
[de Méphisto à Durandal : ne tirez pas]
[Durandal : confirmez]


Il tapa à nouveau le tout en jurant : Bordel, coupez vos instruments de détection, vous être en train de nous faire repérer, bande de connards ... il reprit son souffle et gueula à nouveau : ET QUOI QU'IL ARRIVE NE LARGUEZ PAS LES CAPSULES DE SURVIE OU LES HIBERNATEURS.

Bande de cons, bande de cons, bandes de cons ...


Re: Le roncier - Sémirande - 2010-05-23

[Immédiatement]
  • Mademoiselle Chalmak coupa les transpondeurs,
  • "Mécaniciens stoppez les Varlets. Coupez tous les auxiliaires, je répète : tous les auxiliaires. Passez sur batteries"
  • Elle opacifia la coque de façon qu'aucune radiation n'en émane.
  • Elle éteignit les feux de position.
  • "Commissaire, Officier de sécurité : faites en sorte que les passagers ne se servent de leurs communicateurs personnels sous aucun prétexte Et passez prier Son Excellence de faire de même."
[Secouant la tête de droite de gauche]
Voix neutre
"Et voilà ce qui se passe quand on entretien un putain de culte du secret. Pourquoi nous avoir raconté qu'il était en difficulté si ce n'était pas le cas ? Vous deviez bien vous douter que JAMAIS des Navyborgs Impériaux, ou un navire de l'A12S n'accepteraient l'ordre inique de laisser mourir des Etres dans leur cercueil volant désemparé alors qu'ils n'en étaient qu'à sept minutes de lumière" (Gellir avait du déteindre sur elle) "QU'AVEZ-VOUS A DIRE, ENSEIGNE ?"


Re: Le roncier - Sémirande - 2010-05-23

[Oh, et puis pourquoi s'arrêter là ?]
"Dites donc, par hasard, le danger contre lequel la Durandal se protège en s'entourant de mines et en tirant sur tout ce qui bouge, c'est quoi ? Pirates ? Kiffishs ? Autre chose ?

Pour tout vous dire, ça m'a paru bizarre dès le début cette armada pour traverser ce Roncier. Au prix de l'heure de vol d'un navire de guerre, des trente chasseurs éclaireurs, du silence radio imposé et tout le tralala... VOUS NOUS PRENEZ POUR DES DEBILES ?

Si une connerie a été faite, elle est de votre fait. Et pour voir qui sont les connards dans l'histoire, vous, vos collègues et vos supérieurs : regardez vous dans une glace."


Elle était hors d'elle.

"Maintenant, vous allez nous dire tout ce qui se passe ici. Le Commandant Antillès a risqué la vie de ses passagers, sa cargaison, son vaisseau, son honneur pour effectuer une action humanitaire. Vous lui devez des comptes, je crois."


Re: Le roncier - Gurvan - 2010-05-23

// J'étais en train de rédiger la même chose -- les grands esprits se rencontrent Wink

La voix qui s'éleva au même instant de derrière la console de Gurvan était polaire, calme mais avec une rage sous-jacente parfaitement perceptible, et exprima quasiment la même chose :

"Quoi que vous ayez à dire, Monsieur Detlef, vous allez commencer par retirer ces insultes et nous présenter des excuses pour votre comportement inadmissible. Puis vous allez nous expliquer calmement et de manière circonstanciée à quoi tout ceci rime. Je viens de mettre en danger mon vaisseau, ses passagers, ses membres d'équipage afin de porter assistance à un navire désemparé comme tous les réglements de navigation spatiale me l'imposent, et pour rien à cause de vos déclarations fantaisistes."

"Vous avez cinq minutes pour aller vous habiller et reprendre vos esprits, jeune homme."



Re: Le roncier - Sémirande - 2010-05-23

[Cyborg]
Jamais elle n'avait été comme cela. Jamais.
"Commandant, tu m'autorises à fumer une clope ici ?"