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Re: Estébois - Gurvan - 2011-01-20
Gurvan écouta l'explication du tekno en essayant de suivre son raisonnement, mais perdit pied rapidement. Ce type connaissait visiblement son affaire. Problème : comment poser un mouchard sur la coque d'un navire actuellement amarré à l'astroport orbital, 20.000 kilomètres au-dessus de leurs têtes ?
Puis le regard de Gurvan se posa sur la boite de cure-dents ramenée par Meldior, et il esquissa un sourire.
"Merci, fiston."
Il dévisagea sa coguildienne en haussant les sourcils. Test peu probant, semblait-il dire.
"Je propose que nous nous rendions à ce fameux marché ce soir pour recruter un guide. D'ici là, voyons si nous pouvons trouver du matériel pour notre expédition, avec l'aide de notre jeune ami, que je vais garder à l'oeil."
Il se mit à tapoter machinalement sa boucle de ceinture, qui abritait Aragorn.
Re: Estébois - MdJ - 2011-01-20
Le soleil orangé, œil géant d’un cyclope oublié, était à son couchant.
Les « rues », passerelles de bois noircies par le temps, creusées par le passage répété de la foule, des carrioles à main, étaient encore humide de la dernière ondée.
Le brouillard ouaté commençait à se lever, parant de ses ombres cotonneuses le paysage, lui donnant un aspect onirique, étouffant les bruits de la ville.
Ils sortirent de leur hostellerie, abandonnant son confort douillet, ses poêles de céramiques ou ronflait un feu de bois épicé aux lueurs chaudes et dansantes et ou flottait, en plus du parfum de fumée omniprésent qu’ils avaient fini par oublier, des parfums de cuisine sucrée.
L’humidité et le froid les saisirent.
Ils se rendaient plus loin, en direction d’un marché qui se tenait hebdomadairement sur la grand place. La grand place était un ensemble de pontons flottants attachés les uns aux autres, située sur le canal principal de la cité. Une fois par semaine, pour une journée et une nuit, le ponton était assemblé, interrompant le trafic des navires au sein de la ville.
Guidé par leur jeune guide sur qui Gurvan gardait un œil, ils se mêlèrent au flux de la foule.
Ce que Paraji comptait d’habitants convergeait alors vers ce lieu d’échange, à la recherche de nourriture, d’étoffes, de toute sortes de biens, mais aussi de nouvelles, de rencontres, licites et d’autres qui l’étaient moins comme ils purent s’en rendre compte en croisant le chemin de courtisanes. Ces dernières vêtues d’étoffes de couleur vive, rouge, orange, vertes, fardées et portant la traditionnelle cornette brodée indiquant leur profession, croisaient en groupe le marché, s’ouvrant un passage à travers les étals comme des galions chamarrées à travers la mer océane.
Après s’être attiré quelques œillades pour les hommes, des regards calculateurs pour Sémirande, elles s’éloignèrent.
Le marché donnait un assez bon aperçu de ce que ce monde avait à offrir, de son niveau technologique et, pour l’ethnologue amateur, des coutumes de vie des autochtones.
Gurvan resta en arrêt devant une échoppe qui proposait des petits moteurs à explosion en céramique, dont les parties métalliques avaient été réduites au strict minimum. Il observa le manège du vendeur et d’un acheteur. C’était cher, même à une échelle galactique. Il s’agissait d’une technologie nouvelle, introduite depuis quelques années, mais produite localement. C’est ce qui avait remplacé les antiques barges à ver aquatique et permis le développement des lignes de dirigeable entre les cités. Ces moteurs manquaient de puissance, mais le vendeur assurait que les nouveaux modèles seraient prêts d’ici un ou deux ans. Ici aussi les choses évoluaient, lentement mais surement la civilisation galactique gagnait du terrain.
Khrys était aux anges : il avait papillonné entre les stands. Epices, drogues, étoffes naturelles, il y en avait pour tous les gouts … Khaadaric s’était quant à lui arrêté à un étal qui proposait des couteaux, des lames en acier damasquiné, qui, vu le prix qui en était demandé étaient à l’abri dans des châssis de bois et de verre.
Ils en étaient là lorsqu’ils se rendirent compte que la foule qui s’était jusque là pressée autour d’eux se clairsemait. Ils suivirent le coup d’œil nerveux des commerçants. Un groupe d’une vingtaine de jeunes hommes, vêtus de noir, portant béret assorti, brandissant des étendards bleu nuits, brodés de scarabées d’argent, cousus de brillants, traversaient le marché. Ils scandaient un chant atonal, au rythme de leurs pas. Au premier rang un homme poussa du coude celui qui semblait être le chef, celui dont le vêtement noir s’ornait d’un liseré rouge et de lui glissa quelques mots. Le chef s'arrêta, fit volte face et s’adressant à ses troupes les désigna du doigt : voici les étrangers honni, ceux dont la présence souille notre belle cité. Mes frères, purgeons notre ville de leur présence ! Le petit groupe gronda, et chargea dans leur direction, hampes baissées à l’instar de lances, provoquant un début de panique chez les commerçants.
Me feriez-vous l’honneur d’une dizaine de jets de 5 dés 6 préalables ? Et me dire quelles sont vos intentions ?
Re: Estébois - Djal Gorda - 2011-01-21
DU RIFFIFI AU MARCHE
Réflexe : Je cours dans le sens contraire, indubitablement...
Raisonnement : Les prêtres de l'homme auront sans doute bouclé les pontons...
Instinct : Je me jette à l'eau... en ultime recours
Décision : Je repère Meldior... et ma bouteille d'oxygène, mon bien aimé lieutenant... J'ouvre un canal de communication micro ondulatoire via mon plot vertébral : " Tous à l’eau... ou on se fera tailler les croupions... les locaux ne nous soutiendrons pas sur ce coup là... je le sais..."
Re: Estébois - Sémirande - 2011-01-21
[RAS LE BOL]
Très calmement, Sémirande Chalmak s'approcha d'un étal où l'on vendait des.. fringues(1) et, se désintéressant totalement des actions des autres tarés, commença à examiner de jolis foulards.
1) Ca vous surprend, hein ?
Re: Estébois - Sémirande - 2011-01-21
[D'ailleurs]
"Gurvan, que penses-tu de celle-là ?"
[Mezzo Vocce]
"Abrite-toi derrière moi. S'ils tapent dans mes batteries, ils vont avoir une suirprise."
Sémirande Chalmak coupa son, antigrav. Impitoyable, l'attraction de la pesanteur fit monter son poids à 120 kilogrammes masse.
Re: Estébois - Gurvan - 2011-01-21
Monsieur Antillès posa négligemment la main gauche sur l'épaule de Madame Chalmak et sembla s'abimer dans l'examen du foulard que sa coguildienne était en train de palper. Mais il ne regardait absolument pas la pièce d'étoffe soyeuse.
[PV->Persoc->Djal Gorda]
"Ne bouges pas, on n'a rien à se reprocher."
[PV->Persoc->Diffusion hertzienne sur canal 911]
"Appel d'urgence. Tentative d'agression de ressortissants impériaux sur le marché, je répète, tentative d'agression de ressortissants impériaux sur le marché."
Une impulsion mentale fit disparaître une partie de la pseudo-chair de son poignet droit, et l'éjecteur de l'arachnoparal sortit de son logement, dissimulé par la manche de son blouson. Il ouvrit discrètement la fermeture magnétique de l'étui de son couteau de ranger, le long de sa cuisse droite.
Il activa l'amplification de ses cyber-optiques et scruta les alentours à la limite de son champ visuel, la tête toujours baissée, à la recherche d'un quelconque secours.
[Mezzo Voce]
"Khrys, s'il y a une balise diplomatique ici, c'est le moment de la trouver..."
Re: Estébois - Sémirande - 2011-01-21
Gurvan Wrote:[Mezzo Voce][Comme parlant chiffons]
"Khrys, s'il y a une balise diplomatique ici, c'est le moment de la trouver..."
"Nous ne sommes pas en Empire, Gurvan."
Re: Estébois - khaadaric - 2011-01-21
ça y est, les frissons reviennent le long de la colonne vertébrale...pas un bon signe.
Je regardes rapidement autour de moi pour voir ou ce situe l'étale à épice et je m'y diriges prestement ( khrys ne doit être loin en plus). J'ai envie de voir ce que cela pourrait donner si par hasard, ces sacs venaient à voler vers eux.
J'ai bien la tentation de briser une vitre pour prendre une arme mais ce serait manquer de respect au marchand....
//message édité
Re: Estébois - Sémirande - 2011-01-21
[Oubli]
[Message texte]
"Monsieur Baser, rentrez à l'hôtel. Vite."
Re: Estébois - Djal Gorda - 2011-01-21
Je réfléchis vite, très vite… les prêtres formaient une procession chantante... C’est l'un d’entre eux qui nous a aperçus… Il en a informé son chef de file... Puis ils se sont rués vers nous à son injonction…
oO(Ils ne sont pas spécialement venu pour nous... et les pontons ne doivent pas être bloqué...)
"M Baser, avec moi... vite. Notre seule chance c’est la foule… et les pontons"
oO(Que font les autres ! ils sont… barges ou quoi ? Une borne impériale ! De jolis rubans ! Faire les innocents ! Et pourquoi ne pas tirer dans le tas !)
Je tente de disparaître dans la foule, qui c’est peu à peu éloignée, et mets le plus de personnes entre moi et les fanatiques religieux…. Je hale M Baser par la manche, si possible… direction le pontons puis le Mephisto.