2010-02-17, 11:30 PM
[Cinq belles journées]
Ce qui devait se passer se passa pour certains (Pilar Jackson n'avait pas eu de vraies vacances depuis cinq années, et le fameux Wladimir était très capable de mener sa boutique). La suite de ce qui se passa entre elle et le Prêtre leur appartient.
Tous sentirent la fatigue leur tomber dessus ; pas de celles que l'on soigne d'un comprimé magique, non ! La fatigue nerveuse que seul le temps peut apaiser. Et puis aussi... la côte était belle, ici, mais... elle donnait des envies de Marine !
Le matin du cinquième jour, Epstar Jdryk'll qui pionçait reçut un coussin sur le nez "Viens, viens vite !!!" Pilar Jackson appela les autres sur leur com "Mettez-vous sur A12S canal Ethno, vite !"
Elle avait assombri la pièce et déployé une grande projection. Cela se passait de nuit, dans une clairière qu'ils connaissaient mais ne reconnaissaient déjà plus. L'endroit était éclairé par un soleil artificiel. Il était noir de monde : humains, Smarks et autres Etres se mélangeaient sans la moindre anicroche. Six Smarks des deux sexes portaient une civière recouverte d'un filet de stase. Sémirande Rosa Chalmak marchait derrière, parmi les femmes qu'ils avaient sauvés. Ils étaient en tenue traditionnelle, sauf le scaphandre NT6 que portait la Navyborg. Son visage était triste et fermé.
Il y eut un plan arrière, et on l'on vit qu'un Tabron attendait. C'était un cargo court courrier de l'Alliance. Les porteurs posèrent leur fardeau sous l'appareil, et reculèrent dignement. Sémirande, toujours vêtue de son mongua en fibres naturelles, approcha du filet de stase qu'elle avait posé dix années auparavant, coupa l'alimentation et le roula, aidé par une des femmes Smark.
Le sang bleu de Simblo se remit à couler, tandis que son semblant de vie le quittait pour de bon, cette fois. Mademoiselle Chalmak posa ses lèvres sur celles du mort, en un long baiser, caressa son visage et se releva, ne prenant pas garde au fait que son corps quasi nu était maculé du sang bleu de Simblo. Ou alors, elle s'en fichait. Elle posa doucement son bel arc sur le corps, ainsi que ses flêches et son klum.
"Je ne savais pas qu'un cyborg pouvait pleurer..." dit Pilar Jackson. Le Prêtre la regarda brièvement. Avait-il eu des hallucinationa auditives, ou bien la voix de sa maîtresse du moment était-elle légèrement tremblotante ?
Sémirande prit la parole, et sa voix amplifiée devait s'entendre dans toute la clairière. "Il ne voulait pas se transformer en charogne dans les couloirs moisis d'un tumulus infect, en compagnie de malheureuses qui n'auraient demandé qu'à vivre. Il voulait voir les étoiles et leurs mondes : l'industrieuse Viala, le verte Tréfolia, les neiges de Vonda, et tant d'autres. Je ne peux les lui montrer, MAIS JE NE LE LAISSERAI PAS POURRIR SOUS CETTE TERRE TRAGIQUE. Je vais partir, pour toujours. Je l'emmène. Surveillez la constellation de Mamba, le bras du guerrier." Quelques Smarks vinrent l'étreindre rapidement, puis elle monta, en tenue bien peu réglementaire, dans le nez transparent de l'engin, où se trouvait le fauteuil de pilotage. Le radeau fut doucement mis en soute, mais les portes restèrent ouvertes.
Le soleil artificiel fut éteint, ce qui prit trois minutes. La nuit noire regagna ses droits.
Le Tabron décolla, et prit tout doucement de l'altitude, tous feux allumés. Il n'y eut pas de prise de vue aérienne, un digne et discret commentateur avec une pointe d'accent ET expliquant que les Smarks s'y étaient opposés.
Tout le monde regardait vers le ciel. Quelques minutes plus tard, il y eut d'abord la tache d'un Point de Vérité (il se trouva que celui-ci était rouge) puis une seconde plus tard, venant du Bras du Guerrier, une boule lumineuse dorée illumina les alentours comme en plein jour, puis s'éteignit.
Une part de Simblo était redescendue donner de la force à la forêt par photosynthèse, tandis qu'une autre partie de son corps charnel mué en radiations nobles partait pour un long voyage vers l'infini.
Ce fut la fin du reportage.
Ce qui devait se passer se passa pour certains (Pilar Jackson n'avait pas eu de vraies vacances depuis cinq années, et le fameux Wladimir était très capable de mener sa boutique). La suite de ce qui se passa entre elle et le Prêtre leur appartient.
Tous sentirent la fatigue leur tomber dessus ; pas de celles que l'on soigne d'un comprimé magique, non ! La fatigue nerveuse que seul le temps peut apaiser. Et puis aussi... la côte était belle, ici, mais... elle donnait des envies de Marine !
Le matin du cinquième jour, Epstar Jdryk'll qui pionçait reçut un coussin sur le nez "Viens, viens vite !!!" Pilar Jackson appela les autres sur leur com "Mettez-vous sur A12S canal Ethno, vite !"
Elle avait assombri la pièce et déployé une grande projection. Cela se passait de nuit, dans une clairière qu'ils connaissaient mais ne reconnaissaient déjà plus. L'endroit était éclairé par un soleil artificiel. Il était noir de monde : humains, Smarks et autres Etres se mélangeaient sans la moindre anicroche. Six Smarks des deux sexes portaient une civière recouverte d'un filet de stase. Sémirande Rosa Chalmak marchait derrière, parmi les femmes qu'ils avaient sauvés. Ils étaient en tenue traditionnelle, sauf le scaphandre NT6 que portait la Navyborg. Son visage était triste et fermé.
Il y eut un plan arrière, et on l'on vit qu'un Tabron attendait. C'était un cargo court courrier de l'Alliance. Les porteurs posèrent leur fardeau sous l'appareil, et reculèrent dignement. Sémirande, toujours vêtue de son mongua en fibres naturelles, approcha du filet de stase qu'elle avait posé dix années auparavant, coupa l'alimentation et le roula, aidé par une des femmes Smark.
Le sang bleu de Simblo se remit à couler, tandis que son semblant de vie le quittait pour de bon, cette fois. Mademoiselle Chalmak posa ses lèvres sur celles du mort, en un long baiser, caressa son visage et se releva, ne prenant pas garde au fait que son corps quasi nu était maculé du sang bleu de Simblo. Ou alors, elle s'en fichait. Elle posa doucement son bel arc sur le corps, ainsi que ses flêches et son klum.
"Je ne savais pas qu'un cyborg pouvait pleurer..." dit Pilar Jackson. Le Prêtre la regarda brièvement. Avait-il eu des hallucinationa auditives, ou bien la voix de sa maîtresse du moment était-elle légèrement tremblotante ?
Sémirande prit la parole, et sa voix amplifiée devait s'entendre dans toute la clairière. "Il ne voulait pas se transformer en charogne dans les couloirs moisis d'un tumulus infect, en compagnie de malheureuses qui n'auraient demandé qu'à vivre. Il voulait voir les étoiles et leurs mondes : l'industrieuse Viala, le verte Tréfolia, les neiges de Vonda, et tant d'autres. Je ne peux les lui montrer, MAIS JE NE LE LAISSERAI PAS POURRIR SOUS CETTE TERRE TRAGIQUE. Je vais partir, pour toujours. Je l'emmène. Surveillez la constellation de Mamba, le bras du guerrier." Quelques Smarks vinrent l'étreindre rapidement, puis elle monta, en tenue bien peu réglementaire, dans le nez transparent de l'engin, où se trouvait le fauteuil de pilotage. Le radeau fut doucement mis en soute, mais les portes restèrent ouvertes.
Le soleil artificiel fut éteint, ce qui prit trois minutes. La nuit noire regagna ses droits.
Le Tabron décolla, et prit tout doucement de l'altitude, tous feux allumés. Il n'y eut pas de prise de vue aérienne, un digne et discret commentateur avec une pointe d'accent ET expliquant que les Smarks s'y étaient opposés.
Tout le monde regardait vers le ciel. Quelques minutes plus tard, il y eut d'abord la tache d'un Point de Vérité (il se trouva que celui-ci était rouge) puis une seconde plus tard, venant du Bras du Guerrier, une boule lumineuse dorée illumina les alentours comme en plein jour, puis s'éteignit.
Une part de Simblo était redescendue donner de la force à la forêt par photosynthèse, tandis qu'une autre partie de son corps charnel mué en radiations nobles partait pour un long voyage vers l'infini.
Ce fut la fin du reportage.