2012-10-24, 01:19 PM
Le Lilith prit son cap plein Sud. Il laissa Delta très loin sur Tribord Nadir, franchit la frontière de l'Amas et s'engagea dans le chenal d'Espace extra-territorial de 100 AL qui séparait les Agrippines de l'Alliance. Il passerait très au-dessus des systèmes d'Ulysse et de Caraman avant d'arriver à Viala.
La console transcom s'anima vers la treizième heure de voyage. Monsieur Gorda s'y attendait, bien sûr. Le plan de vol du Lilith le faisait passer à une poignée d'années-lumière du système répertorié dans le cadastre galactique sous les coordonnées (75247,33612,4551), une sous-naine orangée où orbitaient quelques mondes sans intérêt ainsi que le RHYCOM#007E41. C'est-à-dire le Relais HyperCom à longue portée immatriculé 007E41, l'une de ces innombrables stations automatiques qui constituaient l'épine dorsale du Réseau Télématique Total de l'Empire, connues du grand public sous le nom de balises gigacom.
De retour sur la passerelle après son premier quart de six heure et une période de repos d'égale durée, Djal observa les programmes automatiques de l'hypercom réactualiser les banques mémorielles du bord, tout en grignotant le petit en-cas qu'il s'était ramené de la cafétéria. A une aussi courte distance, la transmission des données ne se faisait pas en graphie mais sous la forme de transmissions à haut-débit qui parvenaient aux antennes du Lilith par impulsions successives. L'infonaute activa les hauts-parleurs de la passerelle qui firent entendre les crachotements et les sifflements des salves de tachyons portées sur les hyperondes.
"Pas mal, ton enregistrement pirate du dernier concert des Stellar Sound System", remarqua ironiquement Gurvan, installé à la console tactique.
Il était en train de vérifier les fleurs de la mort et de programmer des simulations infotir pour la troisième fois depuis le départ. La proximité de la poudrière permanente qu'était l'Amas de Gion ne le rassurait pas, et il n'aurait pas l'esprit tranquille tant que le navire n'aurait pas franchi les frontières de l'Alliance. Eron était quant à lui en position semi-allongée dans le fauteuil de pilotage, devant le pupitre en croissant de lune de l'ordinav.
Les borborygmes des transmissions de la balise gigacom s'atténuèrent tandis que le Lilith s'en éloignait.
Le Triche-Lumière était tranquille. De curieux amas de disques translucides irisés comme des bulles de savon flottaient aux alentours. Une odeur de sauge emplissait les pseudo-narines des occupants du Lilith et un son basse fréquence assez soporifique entrecoupé de tintements cristallins se faisait entendre.
Vingt minutes passèrent.
Tissu qu'on déchire. Odeur d'ozone. Goût acide. Trainées ignées zébrant la Surdimension kinesthésique. Le Lilith fit une violente embardée. Le coup était au but et une série d'alarmes provenant de la Salle des Machines les informa que les propulseurs Varlet venaient d'être déséquilibrés par l'une des deux salves de canaondes, qui provenaient de deux points distincts.
Gurvan se redressa, verrouilla son harnais de sécurité, bascula sa console en mode combat et déclara dans l'intercom d'une voix appuyée mais calme :
"Alerte rouge ! Attaque par... deux navires inconnus. Tout l'équipage aux postes de sécurité. Pilote sur la passerelle. Rapplique en vitesse, Sémi !"
Que faites-vous ?
[hrp]12 points de propulsion perdus. En restent 38...[/hrp]
La console transcom s'anima vers la treizième heure de voyage. Monsieur Gorda s'y attendait, bien sûr. Le plan de vol du Lilith le faisait passer à une poignée d'années-lumière du système répertorié dans le cadastre galactique sous les coordonnées (75247,33612,4551), une sous-naine orangée où orbitaient quelques mondes sans intérêt ainsi que le RHYCOM#007E41. C'est-à-dire le Relais HyperCom à longue portée immatriculé 007E41, l'une de ces innombrables stations automatiques qui constituaient l'épine dorsale du Réseau Télématique Total de l'Empire, connues du grand public sous le nom de balises gigacom.
De retour sur la passerelle après son premier quart de six heure et une période de repos d'égale durée, Djal observa les programmes automatiques de l'hypercom réactualiser les banques mémorielles du bord, tout en grignotant le petit en-cas qu'il s'était ramené de la cafétéria. A une aussi courte distance, la transmission des données ne se faisait pas en graphie mais sous la forme de transmissions à haut-débit qui parvenaient aux antennes du Lilith par impulsions successives. L'infonaute activa les hauts-parleurs de la passerelle qui firent entendre les crachotements et les sifflements des salves de tachyons portées sur les hyperondes.
"Pas mal, ton enregistrement pirate du dernier concert des Stellar Sound System", remarqua ironiquement Gurvan, installé à la console tactique.
Il était en train de vérifier les fleurs de la mort et de programmer des simulations infotir pour la troisième fois depuis le départ. La proximité de la poudrière permanente qu'était l'Amas de Gion ne le rassurait pas, et il n'aurait pas l'esprit tranquille tant que le navire n'aurait pas franchi les frontières de l'Alliance. Eron était quant à lui en position semi-allongée dans le fauteuil de pilotage, devant le pupitre en croissant de lune de l'ordinav.
Les borborygmes des transmissions de la balise gigacom s'atténuèrent tandis que le Lilith s'en éloignait.
Le Triche-Lumière était tranquille. De curieux amas de disques translucides irisés comme des bulles de savon flottaient aux alentours. Une odeur de sauge emplissait les pseudo-narines des occupants du Lilith et un son basse fréquence assez soporifique entrecoupé de tintements cristallins se faisait entendre.
Vingt minutes passèrent.
Tissu qu'on déchire. Odeur d'ozone. Goût acide. Trainées ignées zébrant la Surdimension kinesthésique. Le Lilith fit une violente embardée. Le coup était au but et une série d'alarmes provenant de la Salle des Machines les informa que les propulseurs Varlet venaient d'être déséquilibrés par l'une des deux salves de canaondes, qui provenaient de deux points distincts.
Gurvan se redressa, verrouilla son harnais de sécurité, bascula sa console en mode combat et déclara dans l'intercom d'une voix appuyée mais calme :
"Alerte rouge ! Attaque par... deux navires inconnus. Tout l'équipage aux postes de sécurité. Pilote sur la passerelle. Rapplique en vitesse, Sémi !"
Que faites-vous ?
[hrp]12 points de propulsion perdus. En restent 38...[/hrp]
"Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)
(Troisième Loi de l'Architecte Clarke)