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Au coeur des ténèbres ...
Djal acheva de dépoussiérer le missile. Un seul d’entre eux était armé, les autres sommeillaient dans leur hibernation électronique attendant un réveil apocalyptique.

Il trouva le branchement ad-hoc et y brancha une console que lui tendit la lieutenante des commandos Nova. Sixuit était resté à bord. La console qu’il utilisait n’était pas aussi puissante que son ami informatique mais disposait de programmes adapté à la tache qui l’attendait et d’une impressionnante bibliothèque de données sur les détonateurs équipant bombes, charges, allant du missile anti formec à plasma, à la bombe A.M. en passant par toute une gamme de mines. C’était un matériel hautement sensible, qui necessita de multiples autorisations de la part de l’ogresse, qui y resta branchée avec lui.

Gurvan avait évoqué brièvement pendant ses études le sujet lors du cycle sur les armes lourdes … Mais c’était des souvenirs lointains, visiblement moins à jour que celles de la lieutenante. Il la laissa donc faire.

Les protocoles de sécurité tortugaïens avaient été modifiés, renforcés par une couche de cryptage kiffish. Sémirande avait estimé que les kiffs n’étaient pas au niveau et que ce serait « fingueures ine ze nauze ». Grosse erreur : les kiffs étaient paranoïaques, méfiants et soumis à de constantes luttes de pouvoir. Le cryptage était de tout premier ordre, redondant. Pendant de longues minutes la petite équipe resta figée autour de l’antéchrist atomique, la soute faiblement éclairée évoquant une étable, les membres de l’équipe du méphisto les rois mages venu des enfers …

C’est l’image qui monta à l’esprit de Khrys, provenant en ligne directe de son éducation religieuse.

Après une première tentative infructueuse Djal se retira. Il se massa longuement la nuque : ça commençait à durer trop longtemps. Avec l’aide de la lieutenante Kat’ryn il était parvenu à éviter deux pac qui auraient conduit à la détonation du missile ou tout du moins à celle de sa charge propulsive. La lieutenante discutait à voix basse avec Gurvan, évoquant la possibilité de désarmer manuellement …

Un instant … une minute. Le système d’armement, de guidage était tortugaïen. Il connaissait bien les tortugaïens, leur esprit tortueux, leur gout pour le jeu à condition qu’ils puissent écrire les règles ou piper les dés. Auraient-ils livré des systèmes de ce type aux kiffs au risque de voir les armes en étant équipé se retourner contre eux ou sans se garder la possibilité de vendre le secret de sa neutralisation aux ennemis des kiffs ?

Une subite inspiration le poussa à se reconnecter et à chercher … Il ne lui fallut pas longtemps : là dans une routine contrôlant la température de l’ogive se trouvait la backdoor qu’il cherchait. Un système ingénieux qui réactivait un circuit secondaire qui prenait le pas sur le reste du mécanisme de contrôle.

Avec soulagement ils virent le voyant d’armement passer au vert. En sécurité.

Il vérifia rapidement : les autres ogives étaient dotées du même système.

Il fallut ensuite extraire des profondeurs de l’épave les armes : l’on réalimenta l’unique rampe de lancement qui fonctionnait encore à l’aide des batteries qu’ils transportaient. Une heure après les trois ogives reposaient dans la cale du méphisto.

Sémirande avait suivit cela depuis son poste de pilotage improvisé dans la salle des machines ou la rejoignit rapidement Gurvan et les autres membres de l’équipage.

Les armes arrimées, elle ralluma les varlets : direction le nod.

Où positionner les armes nucléaires ? La compréhension du système d’armement qu’avait Djal permettait de les déclencher avec précision sans compter sur un éventuel mécanisme de détonation par sympathie.

Les détecteurs nécessitaient une lecture manuelle, leur système d’analyse informatique étant réduit à sa plus simple expression.

S’ils souhaitaient faire détonner les trois bombes il leur faudrait une salle centrale, un lieu accessible au centre du nod afin d’optimiser la détonation. Satanés détecteurs : ils étaient mal calibrés, donnant des résultats aberrant.



Non, vérification faite, diagnostique des systèmes terminé, ce n’était pas un artéfact fantôme dans le système : une lecture laissait entendre qu’il y avait des signes de vie à bord du au sein de sa carcasse dérivante. Une vingtaines de formes de vie individuelles, dans une portion située non loin de la proue du nod, dans une salle de taille réduite au cœur du monstrueux navire.
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