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Estébois
La nuit se déroula sans plus d’incident, tout au plus leur sommeil et leurs rêves furent-ils habité par les bruits de la forêt toute proche.

Comme l’avait décrit Djal celle-ci bruissait du jeu éternel de la vie et de la mort, de la survie et de la prédation, du lendemain promis et parfois refusé.

Le jour chassieux se leva enfin et après un solide petit déjeuner une barque les amena au plus prés de la berge.

Au cours d’une discussion la veille au soir ils avaient dut se rendre à l’évidence : la technologie ne viendrait pas à leur aide. Comme ça leur avait répété toute utilisation d’un champ de force, arme, omis cas d’urgence parfaitement justifiée, donnerait lieu à de sévères amendes au retour à l’astroport. L’usage des communicos était toléré ainsi que les moyens de détection passifs et ceux des appareils médicaux.

Ils se glissèrent au sol. Enfin « sol » s’était peu dire quand ils s’enfoncèrent jusqu’à mi-cuisse dans la boue dans laquelle baignait la simili-mangrove. Avec force juron, sotto-voce pour certains, ils commencèrent leur lente progression dans un bruit de succion qui couvrait la rumeur omniprésente de la jungle et le vrombissement des insectes qui n’avaient pas manqué de s’intéresser de prés à eux, sitôt leur présence détectée. Et il y en avait qui piquaient, des saletés d’une couleur verte métallisées aux longues pattes barbelées … Des suceurs de sang.

Monsieur Baser s’essaya à une progression de racine en racine, équilibriste précaire … Au bout de quelques dizaines de mètres il glissa de manière spectaculaire, atterrissant dans une gerbe d’eau fangeuse dans la boue. Visiblement contrarié il continua sur leurs talons, pataugeant avec difficuté.

C’était épuisant. Un pas. S’enfoncer dans la boue, se stabiliser. Retirer l’autre pied et recommencer.

Mais chaque pas les rapprochait d’un terrain plus sec. Ils se guidaient sur le fracas encore lointain de la cascade, la rivière ayant depuis longtemps été dérobée à leurs regards par la masse verte des arbres, des mousses et lianes.

Enfin ils purent faire une pause : le terrain était plus sec, il s’élevait en pente douce. Ils jetèrent un coup d’œil à leur chrono et recherchèrent leur position sur la carte. Ils n’avaient fait que deux kilomètres en quatre heures, mais ils ne devaient plus se trouver très loin de la cascade.

Monsieur Baser avait entreprit de se déshabiller après avoir récupéré dans son cou une sorte de petit ver annelé violet qui se gorgeait de son sang en une lente palpitation répugnante. Il fit bien : il en était couvert. Un rapide examen leur permis de se rendre compte qu’il en était de même pour eux. La trousse médicale leur fournit un répulsif en pommade efficace. Miracle, cela marchait même pour les insectes.

Un peu plus serein ils purent reprendre leur marche … Pour l’instant ils n’avaient vu que des oiseaux, et des sortes de petits lémuriens à six pattes couverts d’écailles qui en bande les suivait dans la frondaison, se jetant de branche en branche.

… Le fracas de la cascade se faisait de plus en plus présent, noyant leur conversation, les obligeant à parler de plus en plus fort.

Ils approchaient …
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