2011-01-20, 11:34 PM
Le soleil orangé, œil géant d’un cyclope oublié, était à son couchant.
Les « rues », passerelles de bois noircies par le temps, creusées par le passage répété de la foule, des carrioles à main, étaient encore humide de la dernière ondée.
Le brouillard ouaté commençait à se lever, parant de ses ombres cotonneuses le paysage, lui donnant un aspect onirique, étouffant les bruits de la ville.
Ils sortirent de leur hostellerie, abandonnant son confort douillet, ses poêles de céramiques ou ronflait un feu de bois épicé aux lueurs chaudes et dansantes et ou flottait, en plus du parfum de fumée omniprésent qu’ils avaient fini par oublier, des parfums de cuisine sucrée.
L’humidité et le froid les saisirent.
Ils se rendaient plus loin, en direction d’un marché qui se tenait hebdomadairement sur la grand place. La grand place était un ensemble de pontons flottants attachés les uns aux autres, située sur le canal principal de la cité. Une fois par semaine, pour une journée et une nuit, le ponton était assemblé, interrompant le trafic des navires au sein de la ville.
Guidé par leur jeune guide sur qui Gurvan gardait un œil, ils se mêlèrent au flux de la foule.
Ce que Paraji comptait d’habitants convergeait alors vers ce lieu d’échange, à la recherche de nourriture, d’étoffes, de toute sortes de biens, mais aussi de nouvelles, de rencontres, licites et d’autres qui l’étaient moins comme ils purent s’en rendre compte en croisant le chemin de courtisanes. Ces dernières vêtues d’étoffes de couleur vive, rouge, orange, vertes, fardées et portant la traditionnelle cornette brodée indiquant leur profession, croisaient en groupe le marché, s’ouvrant un passage à travers les étals comme des galions chamarrées à travers la mer océane.
Après s’être attiré quelques œillades pour les hommes, des regards calculateurs pour Sémirande, elles s’éloignèrent.
Le marché donnait un assez bon aperçu de ce que ce monde avait à offrir, de son niveau technologique et, pour l’ethnologue amateur, des coutumes de vie des autochtones.
Gurvan resta en arrêt devant une échoppe qui proposait des petits moteurs à explosion en céramique, dont les parties métalliques avaient été réduites au strict minimum. Il observa le manège du vendeur et d’un acheteur. C’était cher, même à une échelle galactique. Il s’agissait d’une technologie nouvelle, introduite depuis quelques années, mais produite localement. C’est ce qui avait remplacé les antiques barges à ver aquatique et permis le développement des lignes de dirigeable entre les cités. Ces moteurs manquaient de puissance, mais le vendeur assurait que les nouveaux modèles seraient prêts d’ici un ou deux ans. Ici aussi les choses évoluaient, lentement mais surement la civilisation galactique gagnait du terrain.
Khrys était aux anges : il avait papillonné entre les stands. Epices, drogues, étoffes naturelles, il y en avait pour tous les gouts … Khaadaric s’était quant à lui arrêté à un étal qui proposait des couteaux, des lames en acier damasquiné, qui, vu le prix qui en était demandé étaient à l’abri dans des châssis de bois et de verre.
Ils en étaient là lorsqu’ils se rendirent compte que la foule qui s’était jusque là pressée autour d’eux se clairsemait. Ils suivirent le coup d’œil nerveux des commerçants. Un groupe d’une vingtaine de jeunes hommes, vêtus de noir, portant béret assorti, brandissant des étendards bleu nuits, brodés de scarabées d’argent, cousus de brillants, traversaient le marché. Ils scandaient un chant atonal, au rythme de leurs pas. Au premier rang un homme poussa du coude celui qui semblait être le chef, celui dont le vêtement noir s’ornait d’un liseré rouge et de lui glissa quelques mots. Le chef s'arrêta, fit volte face et s’adressant à ses troupes les désigna du doigt : voici les étrangers honni, ceux dont la présence souille notre belle cité. Mes frères, purgeons notre ville de leur présence ! Le petit groupe gronda, et chargea dans leur direction, hampes baissées à l’instar de lances, provoquant un début de panique chez les commerçants.
Me feriez-vous l’honneur d’une dizaine de jets de 5 dés 6 préalables ? Et me dire quelles sont vos intentions ?
Les « rues », passerelles de bois noircies par le temps, creusées par le passage répété de la foule, des carrioles à main, étaient encore humide de la dernière ondée.
Le brouillard ouaté commençait à se lever, parant de ses ombres cotonneuses le paysage, lui donnant un aspect onirique, étouffant les bruits de la ville.
Ils sortirent de leur hostellerie, abandonnant son confort douillet, ses poêles de céramiques ou ronflait un feu de bois épicé aux lueurs chaudes et dansantes et ou flottait, en plus du parfum de fumée omniprésent qu’ils avaient fini par oublier, des parfums de cuisine sucrée.
L’humidité et le froid les saisirent.
Ils se rendaient plus loin, en direction d’un marché qui se tenait hebdomadairement sur la grand place. La grand place était un ensemble de pontons flottants attachés les uns aux autres, située sur le canal principal de la cité. Une fois par semaine, pour une journée et une nuit, le ponton était assemblé, interrompant le trafic des navires au sein de la ville.
Guidé par leur jeune guide sur qui Gurvan gardait un œil, ils se mêlèrent au flux de la foule.
Ce que Paraji comptait d’habitants convergeait alors vers ce lieu d’échange, à la recherche de nourriture, d’étoffes, de toute sortes de biens, mais aussi de nouvelles, de rencontres, licites et d’autres qui l’étaient moins comme ils purent s’en rendre compte en croisant le chemin de courtisanes. Ces dernières vêtues d’étoffes de couleur vive, rouge, orange, vertes, fardées et portant la traditionnelle cornette brodée indiquant leur profession, croisaient en groupe le marché, s’ouvrant un passage à travers les étals comme des galions chamarrées à travers la mer océane.
Après s’être attiré quelques œillades pour les hommes, des regards calculateurs pour Sémirande, elles s’éloignèrent.
Le marché donnait un assez bon aperçu de ce que ce monde avait à offrir, de son niveau technologique et, pour l’ethnologue amateur, des coutumes de vie des autochtones.
Gurvan resta en arrêt devant une échoppe qui proposait des petits moteurs à explosion en céramique, dont les parties métalliques avaient été réduites au strict minimum. Il observa le manège du vendeur et d’un acheteur. C’était cher, même à une échelle galactique. Il s’agissait d’une technologie nouvelle, introduite depuis quelques années, mais produite localement. C’est ce qui avait remplacé les antiques barges à ver aquatique et permis le développement des lignes de dirigeable entre les cités. Ces moteurs manquaient de puissance, mais le vendeur assurait que les nouveaux modèles seraient prêts d’ici un ou deux ans. Ici aussi les choses évoluaient, lentement mais surement la civilisation galactique gagnait du terrain.
Khrys était aux anges : il avait papillonné entre les stands. Epices, drogues, étoffes naturelles, il y en avait pour tous les gouts … Khaadaric s’était quant à lui arrêté à un étal qui proposait des couteaux, des lames en acier damasquiné, qui, vu le prix qui en était demandé étaient à l’abri dans des châssis de bois et de verre.
Ils en étaient là lorsqu’ils se rendirent compte que la foule qui s’était jusque là pressée autour d’eux se clairsemait. Ils suivirent le coup d’œil nerveux des commerçants. Un groupe d’une vingtaine de jeunes hommes, vêtus de noir, portant béret assorti, brandissant des étendards bleu nuits, brodés de scarabées d’argent, cousus de brillants, traversaient le marché. Ils scandaient un chant atonal, au rythme de leurs pas. Au premier rang un homme poussa du coude celui qui semblait être le chef, celui dont le vêtement noir s’ornait d’un liseré rouge et de lui glissa quelques mots. Le chef s'arrêta, fit volte face et s’adressant à ses troupes les désigna du doigt : voici les étrangers honni, ceux dont la présence souille notre belle cité. Mes frères, purgeons notre ville de leur présence ! Le petit groupe gronda, et chargea dans leur direction, hampes baissées à l’instar de lances, provoquant un début de panique chez les commerçants.
Me feriez-vous l’honneur d’une dizaine de jets de 5 dés 6 préalables ? Et me dire quelles sont vos intentions ?