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Estébois
#73
La « bière » de Gurvan arriva. Elle était fraiche, légèrement iodée et avec un arrière gout de fumée. On la brassait à partir d’une mousse marine ramassée sur les rochers des pourtours de la Jolia. Elle était rincée et fumée, ce qui lui donnait son goût caractéristique.

Ce fût un moment de détente bien mérité … le parfum du narguilé de Sémirande à l’odeur sucrée leur tournait légèrement la tête et ils purent faire le point sur ce qu’ils avaient obtenu et ce qu’il leur restait à faire.

La pierre précieuse qu’avait donnée Khrys ne représentait que la moitié du pot de vin, pardon : de « l’huilage des rouages commerciaux » que réclamait le légat … c’est sans doute pour toucher le restant de cette somme que celui-ci avait autant insisté pour monter à leur bord pour leur remettre en personne les derniers documents qui les autoriserait à se poser et à faire le plein d’antimatière.

Le marchand avait parcouru la liste des marchandises autorisées à l’importation : il n’y avait aucun article dont ils disposaient à leur bord. Il leur faudrait donc se charger du prisonnier, ils n’avaient pas le choix.

Khrys s’était renseigné : curieusement ils paieraient l’A.M. à son prix habituel. Le prix était fixé par décision de l’assemblée de Paraji pour l’année et n’était pas soumis à des variations de cours. Visiblement les réserves d’A.M. situées sur la capitale planétaire étaient suffisantes pour leur approvisionnement, mais les méthodes de transvasement étaient manuels … et visiblement très longues.

Ils stockaient l’A.M. dans des réserves distantes, d’anciens arsenaux désaffectés. Il leur faudrait transporter les cylindres d’A.M via des barges jusqu’à l’astroport. Vu les quantités demandées il leur faudrait faire escale au moins 72 heures sur la planète.

C’était un mal pour un bien : Sémirande avait émis le souhait de faire une partie de chasse et cela donnait largement le temps de récupérer le prisonnier. Celui-ci était retenu dans une geôle planétaire et non pas, comme le discours du légat aurait put le faire croire dans une cellule orbitale. Une prison de sinistre réputation située à la capitale : l’Ulmin.

Chacun bu, qui sa bière, qui son café qui … rien, profitant des vapeurs alanguies.

Après avoir payé à l’aide de quelques piécettes de cuivre qu’ils avaient changées préalablement, ils purent quitter la petite galerie commerciale.

S’il n’y avait pas d’autres emplettes ou renseignements à collecter, ils rejoignirent le Méphisto.

Ils avaient traversé le petit quai, encombrés par la foule des réfugiés qu’ils avaient déjà traversé à l’aller.

Ils patientaient devant le sas du navire Karia depuis quelques poignées de seconde, attendant qu’ils veuillent bien l’ouvrir pour leur permettre de regagner leur bord, quand ils virent trois hommes et une femme se diriger vers eux. C’étaient des réfugiés, vêtus pauvrement, de bric et de broc. La femme portait un petit sac de toile qu’elle dissimulait à moitié sous le fichu qu’elle portait sur ses épaules. Ils avançaient rapidement, l’air décidé.
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