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Paradisio
#24
Gurvan zigzaguait entre les pins couverts de neige, inconscient des deux paires d’yeux qui l’observaient fixement. Le TeddyJaw, changea doucement de position ; ses pattes parfaitement adaptées à la neige lui permettaient de ne pas trop s’enfoncer malgré son poids.

S’était une femelle adulte et visiblement grosse. Elle avait faim et savait qu’elle devait constituer de solides réserves pour pouvoir s’occuper de ses petits.

Les yeux toujours rivés sur Gurvan elle amorça un large cercle derrière les congères qui devrait l’amener à proximité de sa trajectoire, à bonne distance pour un court sprint et un saut fatal.

Sur un arbre, un petit logimec déplia ses élytres mimétiques qui se confondaient avec le tronc auquel il était accroché, il lança un bref message codé et s’envola. Vu de loin on aurait pu parfaitement le confondre avec un oiseau, ce qui était l’effet recherché. Il survola la femelle qui faisait mouvement à pas comptés et arrivé à une dizaine de mètres la foudroya d’un tir de neutralisateur à pleine charge. Sans un bruit l’oursidé s’effondra dans la neige. Le petit droïd vérifia son état vital et signala sa présence aux équipes de récupération. On viendrait la chercher un peu plus tard pour la relâcher dans une vallée inoccupée. Il se posa ensuite sur un tronc non loin, reprenant sa veille vigilante, en réseau avec ses semblables.

Pendant ce temps Gurvan et Sémirande étaient presque parvenu au terme de leur descente quand l’incident de Sémirande se produisit …

Ils étaient en vue du relais. Un drôle de bâtisse en forme de cône à plusieurs étages, construite de pierres massive et de troncs d’arbre cyclopéens. On aurait dit un tipi de pierre d’une trentaine de mètres de hauteur adossée à une immense cheminée qui en couvrait toute la hauteur. Un ouvrage construit dans un passé reculé par des géants disparus, laissé aux mains des hommes et des femmes qui aujourd’hui l’occupaient.

Sémirande se releva, jetant des regards assassins aux éventuels moqueurs qui fort heureusement n’étaient pas si nombreux que ça ou étaient déjà repartis.

Elle hésita : terminer à pieds ou reprendre cet instrument de mort en puissance ? Elle remonta prudemment sur le surf et arriva sans difficulté au pied du bâtiment.

Gurvan l’attendait, la casquette toujours à l’envers. Il y avait à l’extérieur un rack discret au numéro des chambres et quelques racks pour les invités. Ils passèrent les deux grandes portes en bois massif, bardé de cuivre verdi, sculpté de motifs votifs représentant des créatures insectoïdes inconnues.

Ils parvinrent dans le grand lobby, un vaste espace qui évoquait l’intérieur d’une cabane de trappeur de luxe, tout en bois poli, en tapis artisanaux et en fourrures. Un âtre où ronflait un feu d’enfer éclairait le vaste hall. Au dessus de leur tête plusieurs mezzanines circulaires desservaient les chambres. La technologie n’était pas absente, loin de là, mais bien dissimulée.

Un malachite au ventre rebondi, vêtu de l’uniforme de l’hôtel, un fidèle logimec concierge orné de ses clefs d’or emblématique au dessus de l’épaule, demanda s’il pouvait les aider … Un rendez-vous avec madame Hunt ? Oui, bien entendu. Hélas elle était toujours sur les pistes avec son compagnon. Mais bien sur, qu’ils pouvaient l’attendre : le bar était à leur disposition, et ils auraient aussi une très belle vue sur les pistes.

Le bar était cossu : de vastes fauteuils masseur couverts de fourrure, un bar semi-circulaire en bois laqué, des tissus ethniques artisanaux tendus aux murs venant de la moitié de la galaxie. La baie vitrée s’ouvrait largement sur le bas des pistes. Ils s’assirent dans les confortables fauteuils et un petit plateau logimec leur demanda ce qu’ils souhaitaient boire ou manger. Hélas la consommation était obligatoire et renouvelée toute les heures pour les non résident à l’hôtel. La carte ? Mais bien sur. La plus petite consommation, un verre d’eau minéral venant d’une source thermale située à 700 AL coutait 40 crédits.

Ils n’eurent heureusement pas longtemps à attendre.

Dévalant les pentes, à la poursuite d’un androïde vaguement humanoïde rouge, laqué, ils virent débouler le Lt. Cmd. Hunt suivit de loin par son compagnon, beaucoup plus prudent. L’androïde était un visiblement doté d’un logiciel expert, qui lui permettait de se déplacer avec une grâce et une habileté quasi surnaturelle.
Hunt était sur ses talons malgré tout, effleurant de la main la poudreuse lors d’un virage particulièrement limite. Leurs optiques leur permirent de faire un zoom. Les yeux de Hunt lançaient des éclairs, ses lèvres découvraient ses dents, son souffle était court et son visage rougit par l’effort … L’androïde gagna la course, mais de peu. Il fit un cercle serré pour s’arrêter en une gerbe de neige, imité une fraction de seconde plus tard par Hunt. Ils échangèrent quelques mots, le temps d’être rejoint par le compagnon de Hunt qui s’arrêta tranquillement à proximité. Le droïd instructeur se dirigea vers un nouveau client qui attendait en non loin.

Hunt les vit à ce moment là, elle n’était plus qu’à une vingtaine de mètres. Elle leur adressa un signe de la main, confia sa planche à son compagnon, se puis se dirigea vers l’hôtel. Deux minutes plus tard elle se laissait choir dans un fauteuil à leur coté. Elle était encore un peu essoufflée : Madame Chalmak, Monsieur Antillès. Ce coup là je croyais bien que j’arriverais à le battre … Demain je ferais une reconnaissance de la piste avant : je n’ai pas de topographie du secteur enregistrée moi. Elle commanda une grande bouteille d’eau fraiche et une décoction d’écorce de Kalto. Vous avez fait bon voyage ?

Edit : la saleté de correcteur orthographique m'a corrigé femelle en femme et j'avais pas vu.
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