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Re: Redwone - Khrys - 2010-09-18
... Merci.
Khrys inspecta un minimum les différentes articulations de Gurvan, et lui demanda de faire quelques mouvements afin de vérifier s'il n'y avait pas de déchirure musculaire.
Tu sais, chacun sa spécialité... pour ma part, les gens, je connais leurs points faibles, il suffit d'appuyer sur leurs doutes, les ré-orienter dans la direction voulue, et de caresser dans le sens du poil.
Apres, ça ne marche pas à tous les coups, mais j'ai d'autres outils dans ma besace
Finissant son diagnostic:
Bon, ça n'a pas l'air très méchant, mais t'amuses pas à ce genre d'acrobatie de façon systématique. La prochaine fois, tu risque d'y laisser un bras ou plus. :geek:
Puis sur un ton plus bas:
J'imagine que tes poursuivants doivent te surveiller de loin, je ne sais pas si c'est utile de les amener droit au client en allant à l'Université? Je pense qu'il nous faudra brouiller les pistes pour être sur de ne pas être suivi.
Allez, on laisse faire la dépaneuse automatique ramener le Gerfaut en lieu sûr, et nous on s'escamote :tmi:
Re: Redwone - MdJ - 2010-09-18
Ils reprirent la bulle de Khrys pendant qu’une dépanneuse dument mandatée prenait en charge le gerfaut.
Ils se glissèrent dans la circulation, multiplièrent les détours, descendirent, changèrent de bulle. Gurvan se fit attentif, essayant de reconnaître un visage, une bulle suspecte. Khrys fit de même.
Rien …
Ils finirent par arriver à leur tour au campus.
Pendant ce temps les autres s’étaient glissés à la suite de monsieur Baser dans un des cinq bâtiments : celui concernant les sciences sapienses.
Des étudiants, jeunes, moins jeunes parfois, quelques professeurs se rendaient d’un laboratoire à l’autre, d’un amphi à la cafète, dans un brouhaha de discutions futiles pour la pluparts.
Le grand hall de marbre rouge était décoré de sculptures modernes mais les murs étaient recouverts de panneaux d’information saturés par des petites annonces diverses : meetings politiques, club de jaloball, pétitions … ils se frayèrent un chemin jusqu’à un petit comptoir où un homme au crane rasé, en uniforme mauve et vert discutait avec une femme vêtue de manière tout aussi disgracieuse. Décidément le responsable de l’université qui avait dessiné les uniformes devait être daltonien …
Monsieur Baser se présenta : Bonjour madame, monsieur, je suis Jilm Baser : j’ai rendez-vous avec monsieur Leblun du département de xéno-archéologie. Pourriez-vous le prévenir ? Je crains d’avoir un peu de retard.
Après quelques instants penchés sur sa console, il redressa la tête : Oui, monsieur Lebrun est prévenu : il vous rejoindra dans quelques instants. En attendant il vous suggère de prendre une boisson à la cafétéria : il désigna la grande porte non loin.
Ils s’y rendirent.
C’était une cafétéria coopérative, gérée par les étudiants. C’était sommaire, la musique était un peu trop forte et on les regarda un peu bizarrement à l’entrée.
Ils s’assirent à une petite table ronde qui bénéficiait d’une jolie vue sur le jardin. Une serveuse, une étudiante en chair et en os, assez mignonne pour ceux qui aimaient les frimousses constellées de taches de rousseurs, vient prendre leur commande. C’était, à l’exclusion du café, des produits de synthèse … pas d’alcool cependant. Monsieur Baser commanda un soda avec beaucoup de glaçons.
Ils patientèrent une quinzaine de minutes et furent rejoint par Gurvan et Khrys.
Re: Redwone - Sémirande - 2010-09-18
Attendons sagement.
Re: Redwone - MdJ - 2010-09-18
// Monsieur Antillès avait visiblement des choses à dire au client ... ?
Re: Redwone - Gurvan - 2010-09-18
Gurvan s'assit lourdement à la table où Monsieur Baser, le Soldat et sa coguildienne étaient déjà installés, massant son épaule endolorie. Il commanda une limonade. En attendant son verre, il tourna vers leur client un visage fermé, dont l'expression contrariée laissait deviner une rage difficilement maîtrisée. Il déclara d'une voix aussi neutre que possible :
"Honorable Jilm Baser... Loin de moi l'idée de vous paraître grossier. Bien que parfois rudes, les navyborgs essayent de rester courtois en toutes circonstances... Mais je ne peux m'empêcher de vous demander respectueusement de m'expliquer à quoi rime ce merdier ? Qui étaient ces gugusses exactement ? Allons-nous rencontrer ce genre de mésaventure à chaque escale de notre voyage ? Si oui, je vous demanderai de nous fournir à chaque fois une liste possible des "partenaires d'affaires" susceptibles de nous coincer et avec lesquels vous pourriez nous charger de mener des négociations musclées..."
Son verre arriva et il en but la moitié à longues gorgées, attendant une réponse.
Re: Redwone - Sémirande - 2010-09-18
[Interposition]
"Je comprends ta colère commandant. Mais comment voulais-tu que monsieur Baser sache que nous serions attendus ici ?"
Re: Redwone - Gurvan - 2010-09-18
Gurvan tourna vivement la tête vers Sémirande et la dévisagea avec un mélange d'agacement et d'amusement. Décidément, ce type avait une influence certaine sur la première pilote. Il se radoucit un peu :
"Monsieur Baser n'est pas né de la dernière pluie. Je suis persuadé qu'au cours d'une carrière bien plus longue que ne le laisse croire son apparence actuelle, il a laissé sur la plupart des mondes de ce secteur, et même au-delà, une myriade de relations professionnelles qui souhaitent se rappeler à son bon souvenir. Des débiteurs essaieraient de se faire oublier. Des créanciers, c'est peu probable. Je parierai plutôt pour des associés maladroits ou moins chanceux -- les deux allant généralement de paire. Alors ?"
Re: Redwone - Sémirande - 2010-09-18
[Tout doucement]
"Gurvan, hormis le côté strictement sécuritaire, au sens technique du terme, cela ne nous regarde pas... Peut-être monsieur Baser nous dira-t-il si ceci est susceptible de se reproduire, mais pas plus."
Re: Redwone - Gurvan - 2010-09-18
Monsieur Antillès fit un geste désinvolte de la main :
"A vrai dire, je me fous de ce que ces "partenaires d'affaires" peuvent être... Mais je veux savoir si nous sommes susceptibles d'en rencontrer, et quelles peuvent être leur intentions et leurs moyens, afin que nous puissions préparer des réponses mesurées et assurer la protection éventuelle de notre client..."
Re: Redwone - MdJ - 2010-09-18
Monsieur Baser se recula légèrement dans son siège sous la violence du ton employé au départ.
Il se forca visiblement à ne pas réagir, posa ses mains croisés sur la table et attendit qu'il ait terminé.
Vous avez fini ? Bien.
Comme je vous l'ai dit précédemment j'ai des ennemis. Je n'en ai jamais fait mystère. Et je ne vous mentirai pas en vous disant que certains d'entre eux sont véritablement dangereux.
Ils l'avaient vu charmeur, urbain. Là il était froid, glacial, dénué d'émotion.
Ceux que vous avez croisé sont ... il sembla chercher ses mots : des garçons de course, mandatés par des épiciers avec qui j'ai été en affaire. Des personnes déplaisantes, qui croient avoir des droits sur moi. Ils se trompent.
Je vais être totalement honnête avec vous : il y en a d'autres, monsieur Gurvan, d'autres qui sont autrement plus déplaisants et décidés que ceux-là.
Il se radoucit et sourit.
Néanmoins il est peu probable que nous rencontrions ceux-ci tout de suite. Il se fit de nouveau sérieux. Mais entendez moi bien : quoiqu'il arrive ne risquez pas vos vies au delà du raisonnable : je n'en vaux pas la peine et les linceuls n'ont pas de poches.