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La veille de la chasse : Itzak Abbart Daykard - Printable Version

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La veille de la chasse : Itzak Abbart Daykard - Sémi Déhèmette - 2009-01-29

[Tôt le matin]
Monsieur Daykard et Nad Cyclamen partirent de bon matin dans une bulle-taxi collective, pour un voyage de 3700 km, vers l'équateur. Leur engin volait au-dessus des nuages, qui disparurent totalement, phénomène assez rare. Ils étaient au-dessus de la mer, sous un ciel mandarine magnifique. Sur leur gauche, un jet de vapeur montait vers le ciel : la géothermie extraordinairement active sur cette planète était à l'oeuvre ; chaque seconde, des mégatonnes d'eau étaient vaporisées et allaient former ces nuages qui, en d'autres circonstances auraient été bien moins nombreux dans le ciel de Vonda. Il y avait de nombreuses caldéras de la sorte, qui disparaissaient et réapparaissaient au fil de la lutte sans merci entre la terre et l'eau. C'était d'ailleurs une des raisons pour laquelle aucun projet de terraformation de Vonda n'avait abouti. Calmer la géothermie aurait eu un coût exorbitant, et il aurait après fallu empêcher l'emballement thermique.

La bulle à quinze places allait très vite. Un nouvel objet apparut à l'horizon : un fil brillant qui montait jusqu'au ciel, et que les conditions météo exceptionnellement bonnes ce matin là permettaient d'embrasser dans son ensemble. C'était l'ascenseur orbital, l'artéfact qui rendait les habitants de Tréfolia secrètement jaloux des rustres de Vonda.

Leur engin avait donc couvert la distance depuis l'astroport en une cinquantaine de minutes. Mais leur voyage n'était pas terminé. La gravité artificielle de la bulle démarra, comme l'engin s'approchait de la tour. Celle-ci apparaissait maintenant comme des entrelacs de structure un tri fibranne, matériau ancien mais robuste et peu coûteux donc toujours très utilisé. Posés sur ces arabesques, des rails s'élançaient vers le ciel. Un d'entre eux les attendait. La bulle ralentit jusqu'à quelques kilomètres/heure, passa en position verticale, se colla au rail et fila vers le ciel. C'était moins cher qu'un astronef, et beaucoup plus rapide qu'un vol aux antigravs.

En quelques minutes, ils avaient quitté l'atmosphère. Vonda, magnifique, s'offrait à leurs yeux, éclatante de la lumière de Maxime dont on disait qu'il portait bonheur à celui qui le contemplait. Il accélérèrent encore et en quelques vingt courtes minutes, ils arrivèrent à la station orbitale géostationnaire. Et LA !!!

Nad Cyclamen s'était étonné de voir tant de vaisseaux de Classe II, IV ou même V posés la veille, à l'astroport commercial. Il s'était renseigné, avait pris un air mystérieux et dit à Monsieur Daykard : "Tu vas avoir une surprise."

C'en fut une.

Le Pressyborg fut tout d'abord intrigué par la forme bizarre de la station géostationnaire dite "plate-forme intermédiaire". Il se demanda ce qu'étaient ces trois ergots qui en dépassaient autant, à quoi ils pouvaient bien servir ... Et puis la vérité le frappa. Trois Lehouine, TROIS étaient ancrés, par le nez, en triangle équilatéral ... Il devaient mobiliser un certain nombre d'accès ; il n'était dès lors pas étonnant que nombre de vaisseaux aient du se poser.

C'est à l'ombre de ces monstres que leur petite bulle si confortable finit son périple. Mais Nad Cyclamen et Monsieur Daykard n'avaient pas fini leur voyage, eux ... Le second dut presser le premier pour ne pas manquer le départ de leur navette : Cyclamen voulait regarder les monstres ...

On les attendait, et on leur remit deux macarons portant leur nom et donnant leur origine : Terra Formatta. Puis ils allèrent rejoindre leur groupe. Dire qu'il était cosmopolite était le summum de l'euphémisme. Il y autant de'humains que d'exotiques, dont l'age commençait à douze années environ, mais n'atteignait pas la puberté, ce qui était normal au vu du thème de la visite. Il y avait des TF ; des Trèfles ; des Edéniens, éternels itinérants toujours à l'aise ; des Gioniens ; TROIS PRIMANS !!! et qui n'avaient pas l'air de la ramener trop en plus ; des Babels 17 comme on les appellait ; des Borlaks ; des Zinzalons flottant dans leurs aquariums individuels antigrav ; et tant d'autres encore.

Et cette-là ?!?

Une très jeune humaine au corps totalement cybernétisé, doré, et dont le visage, loin d'être un masque, était merveilleusement expressif. Cyclamen la bada tout de suite.

Ils embarquèrent dans une très confortable cabine d'ascenseur, qui repartit vers le haut, vers leur lointaine destination, là bas, 25 000 kilomètres plus haut, vers le contrepoids où était installée l'antenne de la Guilde.

Le voyage dura ... vingt minutes : pas une de plus. Cela faisait du 28 g avec une pointe de vitesse à presque 9 km/s (j'espère que vautrée je n'ai pas ...).

Bref, en moins de deux heures, ils étaient allés du Méphisto posé au sol jusqu'à 50 000 kimomètres au-dessus de Vonda.

Une Cathédrale, voilà ce que c'était. Une Cathédrale de technologie, de sciences, de savoir ... Pas étonnant que Teknos et Navyborgs s'entendent si bien malgré l'histoire des Lehouines et Olaff le rusé...

Les jeunes ne se firent pas prier pour se séparer des adultes. Ils étaient deux par accompagnateur (des Navyborgs). Cyclamen s'était arrangé(e) pour se retrouver avec la Dorée. Les adultes furent priés de se rendre aux réunions d'information et activités ludiques qui avaient été préparées pour eux. Tous sauf ... "Monsieur Daykard ? Je suis Michiko Rainette. Je suis Pressyborg, et serai votre accompagnatrice tout au long de cette journée." C'était une femme brune, entre deux ages (quoique ...), vêtue sobrement, à le gestuelle banale : le genre d'Etre que l'on ne remarquait pas. "Le" parfait pressyborg, quoi ...

Veuillez me suivre, s'il vous plait