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Re: Horizon de nuages - Eron Azad - 2013-09-12

Eron rendit son salut à Djal et commença son débroussaillage tout en sifflotant.


Re: Horizon de nuages - Virik Kiikti - 2013-09-12

Virik avait décliné l’invitation à aller faire le zazou sur la paroi extérieur du ballon, ce qui ne signifiait pas pour autant qu’il alla se terrer dans sa cabine. Ce n’était pas de gaîté de cœur, mais il entreprit de visiter le navire, prenant soin de ne pas trop s’approcher des ouvertures.

Si le capitaine l’autorisait, il demanda à être accompagné d’un guide, de préférence d’un technicien pour cette visite et … si cela était possible de disposer d’un plan intérieur de l’aérostat.

Seul ou accompagné il déambula, empruntant les coursives intérieures et quand cela était impératif, se plaquant à la paroi quand il devait passer par les cheminements extérieurs. Il cherchait à se familiariser avec la topographie des lieux et se dresser une carte mentale.

Il gardait dans un coin de son esprit qu’il aurait peut être à intervenir à la demande de ses compagnons … et essaya de déterminer quel était le chemin le plus court pour parvenir jusqu’à eux.


Re: Horizon de nuages - Gurv Hemmedeji - 2013-09-13

[Extérieur]

La dénommée Luz montra à ses apprentis comment manipuler leur outil avec doigté, couper les filaments de mycelium sans qu'ils viennent fouetter soi-même ou un compagnon, extraire la racine du parasite sans abimer la couche végétale du lichen. Puis ils se répartirent le long du bord de fuite de l'aileron, et travaillèrent plusieurs heures d'affilée sous la supervision attentive de la calfateuse de Temuera.

Celle-ci, à l'extrême bord de l'aileron, traitait la zone la plus étendue et la plus périlleuse tout en surveillant du coin de l'oeil Naomi Lartig et Sven Corso. Les deux collaborateurs de l'honorable Jarid Moray s'acquittaient de leur tâche avec application, faisant preuve d'une dextérité acceptable dans la manipulation de la gousotte, et s'aidant mutuellement lorsqu'il fallait se déplacer le long de la structure portante.

Messieurs Azad et Antillès s'en sortaient correctement, eux aussi. Le second duo formé par Luz taillait la barbe fongeuse et se mouvait avec aisance à la surface de l'aileron malgré la brise soutenue engendrée par le déplacement à faible vitesse de la ville flottante. Quant à Sémirande et Djal, si leurs déplacements étaient un peu plus hésitants, leur solidarité était sans faille. Madame Chalmak faillit glisser sur une tâche d'une sorte d'humeur visqueuse produite par le verlichen, mais son ami infonaute parvint à lui attrapper le bras sans lâcher son outil avant qu'elle ne bascule sur le bord de l'aileron. Un peu plus tard, c'est elle qui se saisit de la corde de sécurité de Monsieur Gorda et lui intima d'un geste l'ordre de s'immobiliser, s'approcha de lui et resserra une boucle de son baudrier donnant d'imperceptibles signes de faiblesse qui n'avaient pas échappé à ses yeux de cyborg.

Ils terminèrent leur tâche et Luz leur fit signe de remonter sur la passerelle. Elle parcourut la structure portante en un temps record, examinant la taille effectuée par ses apprentis. Sa gousotte resta glissée dans sa ceinture tout le temps que dura son auscultation minutieuse. Puis elle remonta à son tour sur la passerelle, récupéra et rangea le matériel avant d'inviter le groupe à franchir le sas. Elle en sortit la première après avoir retiré son respi, une esquisse de sourire sur son visage sévère, hochant la tête à chaque membre du groupe sortant à son tour du sas. Elle remonta avec eux dans les ponts supérieurs de Temuera.


[Intérieur]

Le capitaine adjoignit à Ser Kiikti un guide pour sa visite de la cité-dirigeable. L'adolescent s'appelait Daïnil et c'était un apprenti appartenant à la caste des Manoeuvriers. S'il était impressionné par les hôtes du capitaine Ocano, il n'en montrait rien, et restait de marbre devant le manège de l'hatani qui décidément n'appréciait pas d'avoir des milliers de kilomètres de vide sous lui, même à bord d'un monstre des airs comme un galliote appartenant aux Pourvoyeurs.

Car Temuera était vaste. Très vaste. Pour l'explorer de fond en comble et en connaître les moindres recoins, Virik aurait dû rester à son bord pendant de longues semaines. Aussi son guide se contenta-t-il de lui montrer quelques endroits stratégiques. Ils passèrent ainsi par les grands entrepôts de stockage, chargés de rouleaux et de poutrelles métalliques, ainsi que d'un capharnaüm indescriptible d'objets divers, de NT3 à NT5.

Ils visitèrent aussi le Clos de l'aérostat. C'était le plus vaste espace non compartimenté de la cité-dirigeable, situé en son centre et dévolu aux ballonets d'hydrogène principaux, grands cylindres de plastométal alignés sur cent mètres de long et autant de large, avec des brûleurs à gellad à leur base, qui réchauffaient le gaz et assuraient la sustentation. Virik en estima la hauteur à environ le tiers de l'aérostat, et dût baisser précipitamment les yeux, en proie à une nouvelle nausée, en voyant les minuscules silhouettes des techniciens de la caste des Eoliens évoluer avec aisance dans les entretoises du plafond.

Puis Daïnil l'emmena dans un autre compartiment, en périphérie de l'enveloppe, et lui montra avec un air de conspirateur ce qu'il désigna sous le vocable de module-flotteur, précisant que Temuera en possédait cinq autres, et qu'il s'agissait de dispositifs permettant d'annuler une partie du poids de la cité-dirigeable. Grâce à son bourdonnement grave, Virik n'eut aucun mal à reconnaître un massif motivateur antigrav et sa chambre à fusion intégrée. Il vit aussi le premier exotique qu'il ait croisé depuis le début de son séjour sur Temuera, un haecar chargé de la maintenance qui le salua d'un oscillement de son long museau ovin.

Ils terminèrent par un local exigu, dans lequel ils aboutirent après avoir descendu un escalier métallique entouré d'un boyau de toile tendu sur une armature de nacrel. L'endroit était surchauffé, bruyant et une odeur âcre y règnait. Il fallut que Daïnil crie pour expliquer à son hôte qu'ils étaient dans la salle des machines du réacteur no 4. Virik s'avisa alors que l'escalier qu'ils venaient d'emprunter les avait fait sortir de l'enveloppe (relativement) rassurante de Temuera et qu'ils se trouvaient dans l'une des nacelles abritant les turbines de propulsion et de manoeuvre, suspendues le long du flanc ou sous l'intrados de la cité-dirigeable. Il demanda alors à ne pas s'éterniser et à remonter rapidement vers les ponts supérieurs de la ville flottante.

Il retrouva ses compagnons apprentis-calfateurs et le reste du groupe pour le déjeuner, dans la salle commune, où le capitaine Ocano leur demanda s'ils avaient apprécié leur matinée.


Re: Horizon de nuages - Sémirande - 2013-09-14

[A part]
"Djal, qu'en penses-tu ? Pourquoi nous ont-ils fait faire cela ? Ce n'est pas pour occuper le touriste n'est-ce pas ? Ou bien pas seulement, non ?"


Re: Horizon de nuages - Virik Kiikti - 2013-09-15

Virik avait suivit le jeune Daïnil, secrètement amusé (quand il ne basculait pas dans l’inquiétude et le malaise) par l’attitude sérieuse du jeune homme, par l’indifférence qu’il pensait feinte, de l’apprenti face à lui, face à son étrangeté.

La découverte des entrailles de la baleine de métal s’avéra fascinante, parvenant parfois à lui faire oublier l’endroit où il se trouvait. Lorsque son accompagnateur s’éloigna quelques instants il alluma sa broche d’enregistrement légal, n’osant sortir l’unité de synthévision. Il espérait que les images collectées feraient plaisir ou tout du moins intéresseraient les panzanopèdes à son retour à bord de la Lilith.

Il resta un moment devant les antiques antigrav qui bourdonnaient gravement. Ainsi ces Léviathans du ciel ne dépendaient pas uniquement de technologie NT2 et 3, mais utilisaient aussi d’antiques engins récupérés … Cela limitait de fait le nombre de cités.



C’est un peu rassuré par cette découverte qu’il rejoignit la table du capitaine, retrouvant ainsi ses compagnons.

Ils semblaient en bonne santé, ayant survécu à l’épreuve acrobatique sur la peau extérieure de l’habitat des cieux. Madame, messieurs. Vous vous êtes bien … amusés ? Pour ma part la découverte des entrailles techniques a été tout à fait instructive. Je vous conseille de faire la visite à l’occasion. Encore un grand merci à vous capitaine pour cette découverte.

Tout en écoutant l’oreille dressée les réponses et les conversations, Il entreprit, après avoir enfilé ses griffes métallique couverts de découvrir ce que le chef avait improvisé pour le déjeuner.


Re: Horizon de nuages - Djal Gorda - 2013-09-16

Sémirande Wrote:[A part]
"Djal, qu'en penses-tu ? Pourquoi nous ont-ils fait faire cela ? Ce n'est pas pour occuper le touriste n'est-ce pas ? Ou bien pas seulement, non ?"

Pendant leur "petite sortie", Djal eu tout à loisir de mesurer l'importance de la tâche que le capitaine leur avait confié...oO(c'est un malin...) Les cités dirigeables sont des machines vulnérables, et fragiles... Elles ne peuvent supporter la moindre défaillance de maintenance... Et pas seulement en ce qui concerne son enveloppe extérieure, mais aussi ses systèmes de sustentations et ses puissants moteurs de manœuvre... La loi ici, c'est : "Voler... Il n'y as pas d'autre choix" !

Ce que cette sortie lui avait apprit c'est que les cités dirigeables doivent à tout prix trouver les ressources nécessaires pour se maintenir "à flot"... Coûte que coûte... Depuis ces dernières centaines d'années Djal se demanda combien de cités avaient put sombrer par manque de ressources, de ballons... Y avait-il eu par le passer, ou y a t'il encore, des conflits pour le pillages des pièces détachées, de ballons ou de moteurs ?

Une chose était claire : les Convoyeurs étaient les patrons ici... Et Djal se demanda soudainement dans quelles mesures la visite des représentants de l'Alliance des Douze Soleils allait remettre en jeu leur influence sur l'échiquier politique et économique ?

Djal se rapprocha de Sémi et lui dit à voix base "Je pense que la capitaine veut nous faire comprendre qu'ici il vaut mieux avoir une citée qui vole...". Il lui expliqua ensuite ses extrapolations mentales...


Re: Horizon de nuages - Sémirande - 2013-09-16

[A part]
"Je partage ton avis. D'ailleurs, et pour aller dans ton sens, il ne faudrait pas trop fouiller pour s'apercevoir qu'une ou deux cités ont peut-être « mystérieusement » disparu." Un silence. "Consciencieusement pillées jusqu'au dernier boulon d'acier.
Tu sais, ils ont eu une sacrée chance que les Alliés les aient trouvés. Parce que aussi économes qu'ils soient, quelles que soient les compétences de leurs récupérateurs, leur civilisation n'aurait pas duré des millénaires.
J'imagine l'horreur des dernières années."

Sémi frissonna, chassant cette pensée funeste.


Re: Horizon de nuages - Eron Azad - 2013-09-17

Eron avait bien aimé la petite sortie à l'extérieur oO(la vie au grand air il n'y a que ça de vrai) toutefois comme atelier de découverte il aurait préféré s'initier au pilotage de la cité. Mais il n'en dit mot pour ne pas froisser ses hôtes.


Re: Horizon de nuages - Djal Gorda - 2013-09-19

Hemmedéji Wrote:Il retrouva ses compagnons apprentis-calfateurs et le reste du groupe pour le déjeuner, dans la salle commune, où le capitaine Ocano leur demanda s'ils avaient apprécié leur matinée.
Virik Kiikti Wrote:Pour ma part la découverte des entrailles techniques a été tout à fait instructive. Je vous conseille de faire la visite à l’occasion. Encore un grand merci à vous capitaine pour cette découverte.

Djal avait faim... Le grand air et le travail de calfatage lui avaient ouvert l'appétit en grand... Egal à lui même, il engouffrait sa troisième tartelette à la viande et il lorgnait déjà sur un plat de légumes au parfum épicé...

"Mmm, délicieuse... C'est de la viande naturelle ou d'élevage ?", Djal s'éclaircit la gorge d'une généreuse rasade de sirop pétillant...
"J'aimerai faire cette visite technique, moi aussi... J'avoue que votre citée dirigeable me donne des idées de réinventer la plaque à répulsion antigrav !" Djal se mis à rire avec bonhomie... Il faillit s'étouffer, reposa sa tartelette, se frappa la poitrine du poing tout en écartant son col de veste... il jeta alors son dévolu sur les légumes juteux...

"Sérieusement, capitaine ! Ça doit être une vraie sinécure pour faire marcher tout cela au fils des années... Vous êtes convoyeur et je suppose que l'approvisionnement n'est pas un souci pour vous. Mais qu'en ai t-il des citées pauvres... comment survivent-elle ?"

Innocemment, Djal avala le contenu de sa cuillère fumante. C'est précisément en cet instant qu'il resta très attentif...


Re: Horizon de nuages - Virik Kiikti - 2013-09-20

Virik avait pour sa part choisi de faire honneur à des boulettes de porçon aux épices, nappé d’une sauce caramélisée rouge obtenue grâce à l’amidon contenu dans les chivres blanc. A sa question il obtint une réponse indiquant que le processus de raffinage faisait appel à des amylases de culture d’origine humaine … On en tirait aussi une vodka, qui était diluée et aromatisée afin de servir de vin de table.

Virik déclina la dégustation d’alcool, nocif pour son métabolisme, mais bu avec plaisir l’eau glacée obtenue grâce aux collecteurs situés à la surface du dirigeable.

Il s’était saisi d’une boulette à l’aide de ses griffes de métal, qu’il utilisait à l’instar de baguettes et mastiquait le tout quand la question de Djal fusa.

Djal Gorda Wrote:"Sérieusement, capitaine ! Ça doit être une vraie sinécure pour faire marcher tout cela au fils des années... Vous êtes convoyeur et je suppose que l'approvisionnement n'est pas un souci pour vous. Mais qu'en ai t-il des citées pauvres... comment survivent-elle ?"

Question innocente ? Non, certainement pas.

Il continua à manger, yeux mi-clos, tout en tournant une oreille en direction de leur hôte, curieux de sa réponse.